Trop d’argent dans les caisses, pas assez de formateurs et un nombre insuffisant de stagiaires… Dans un rapport qui vient d’être publié, la chambre territoriale des comptes (CTC) invite le Centre de formation professionnelle des adultes (CFPA) à corriger le tir.
Sur cinq ans, 1 800 stagiaires supplémentaires auraient pu être formés, estime la CTC, qui dénonce une « trésorerie oisive ». « La structure ne fonctionne qu’à environ 50% de ses capacités théoriques » et ce ne sont pourtant pas les candidats qui manquent. De plus en plus, des demandes de stage sont rejetées, rapporte la chambre. Pour mettre fin à cette « sous-activité », il faudrait embaucher au plus vite des formateurs professionnels, « par des voies contractuelles », précise la CTC, qui note que « la fonctionnarisation des formateurs n’a pas donné les résultats escomptés ». Le CFPA est, par ailleurs, invité à enrichir son catalogue des formations – aujourd’hui, sept secteurs d’activité sont représentés : industrie, bâtiment, distribution-commerce, tourisme, vente, informatique et nautisme. Le président du Pays, Édouard Fritch, reconnaît que le CFPA a besoin d’une « nécessaire modernisation, basée sur un pilotage plus efficient et sur un renforcement des liens avec les acteurs publics et privés du monde de l’emploi, notamment le SEFI et les entreprises ».Il affirme qu’un « changement de politique initié au sein du CFPA depuis le début de l’année 2016 [le] conforte dans les choix qui ont été faits dès lors qu’ils rejoignent pour l’essentiel les recommandations » de la CTC.