ACTUS LOCALESJUSTICE Le chapardeur de l’aéroport de Raiatea sauve sa tête Antoine Samoyeau 2015-08-13 13 Août 2015 Antoine Samoyeau La cour d’appel de Paris vient refuser le licenciement d’un agent de la sécurité aérienne de Raiatea qui avait volé du gravier et siphonné le réservoir du camion de pompier de l’aérodrome ! Pour la justice et l’inspection du travail, les faits n’étaient pas d’une « gravité suffisante ». L’affaire était déjà cocasse. La justice l’a rendue extraordinaire… En 2013, la société Aéroport de Tahiti a découvert que son agent polyvalent de la sécurité aérienne sur l’aérodrome de Raiatea avait volé du gravier stocké sur son lieu de travail et siphonné le réservoir du camion de lutte contre l’incendie pour son propre usage. L’agent étant délégué suppléant du personnel, la société a demandé l’autorisation de le licencier auprès de l’inspection du travail. Mais cette dernière a refusé au motif que la faute de l’agent n’était pas d’une « gravité suffisante ». La société Aéroport de Tahiti a porté l’affaire en justice et vient d’être à nouveau retoquée par la cour d’appel de Paris. En effet, les juges ont estimé que les quantités de gravier volées sur « un tas destiné aux travaux de l’aérodrome » étaient « extrêmement faibles ». Concernant l’essence, les magistrats ont relevé que l’agent de sécurité avait prouvé que le camion de pompiers était resté rempli « aux trois-quarts » après le vol de l’agent. De ce fait, ni le vol du gravier, ni celui de l’essence n’étaient de nature à compromettre la réalisation des travaux ou l’intervention des secours… L’agent reste donc en fonctions, mais sera vraisemblablement plus étroitement surveillé par ses patrons ! Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)