Le préavis de grève déposé par les médecins anesthésistes-réanimateurs du CHPF est levé, suite à la signature ce lundi soir d’un protocole de levée de préavis de grève. Avec peu d’avancées, mais « la pleine écoute » du ministre, en attendant la réforme du statut des personnels de santé et le nouveau statut de l’hôpital lui-même, toujours sans directeur.
La grève des médecins anesthésistes-réanimateurs, qui devait débuter ce mardi à 0 heure, n’aura pas lieu. Un protocole d’accord entre le ministre de la Santé Cédric Mercadal et A Ti’a I mua et le Syndicat élargi des médecins anesthésistes-réanimateurs (Semar) a été signé ce 11 novembre dans la soirée.
Les médecins anesthésistes -réanimateurs dénonçaient des conditions de travail difficiles, notamment la non rémunération des heures de nuit. Les médecins évoquaient un « épuisement professionnel » , des « fuites de compétences du service » dans leurs établissements, et des demandes sans réponses depuis quatre ans.
« Mesures d’organisation interne » pour l’immédiat, statut remanié à moyen terme
Des « échanges constructifs » se sont tenus durant le long weekend du 11 novembre, annonce un communiqué de la présidence, aboutissant à la rédaction d’un protocole qui concerne le CHPF. Aucune mention n’est faite de la clinique Paofai, où les revendications portaient sur tous les personnels et leurs conditions de rémunération et de départ en retraite. Les salariés de la clinique dénonçaient un dialogue social rompu avec le directeur Claude Drago, un moment pressenti pour prendre la direction du CHPF.
À Taaone, un protocole d’accord « promouvant une amélioration les conditions d’exercice des médecins anesthésistes-réanimateurs à court terme, par des mesures d’organisation interne et fixant les travaux nécessaires à une modification en profondeur de leur statut, en collaboration avec les partenaires sociaux. » La réflexion sur le statut des professionnels de santé est déjà engagée, assurait le mois dernier le ministre qui prévoyait des rencontres avec les partenaires sociaux ce mois-ci.
C édric Mercadal, poursuit le communiqué, « peiné face à l’étendue de la souffrance professionnelle dévoilée par le Semar », s’est réjoui de cet accord, « en attendant la transformation du CHPF en établissement de santé public » – le Pays compte sur la plus grande visibilité budgétaire que donnera ce nouveau statut pour une meilleure gestion des ressources humaines. En attendant, et « bien que la nouvelle direction ne soit pas encore nommée », le ministre de la Santé « garantit une pleine écoute et une opérationnalisation des acquis dans des délais collégialement admis. »
Pour les patients, le retour à la normale dépend à présent de la cellule d’astreinte de Taaone, qui doit reprogrammer les interventions qui avaient été décalées en prévision de la grève.