La Journée polynésienne de la prématurité sera célébrée ce mercredi 16 novembre. Pour l’occasion, les services de pédiatrie et néonatologie du CHPF et les associations organisent un événement festif dans le hall de l’hôpital de 9h à 16h.
Deux cents, c’est en gros le nombre de bébés qui naissent prématurés chaque année en Polynésie. Depuis trois ans, ces enfants nés avant terme sont célébrés au fenua à l’occasion de la Journée polynésienne de la prématurité. Cette année, elle aura lieu ce mercredi 16 novembre. L’occasion pour les services de pédiatrie et néonatologie du CHPF, mais aussi pour les associations qui œuvrent pour ces enfants, d’organiser dans le hall de l’hôpital une grande fête dédiée spécialement à ces petits aito et à leurs parents. Au programme de cette journée, des activités pour les enfants, des ateliers pour les parents, mais aussi des spectacles pour les enfants dans l’après-midi. Le service « néonat » ouvre aussi ses portes pour l’occasion et inaugure au passage la nouvelle fresque qui orne ses murs. Une manière originale d’aborder un sujet délicat qui fait encore très peur. Au fenua, les bébés prématurés sont réanimés à partir de 24 semaines, ces petits bouts d’à peine 800 grammes passent plusieurs mois à l’hôpital, une épreuve difficile pour les parents. « C’est pour rassurer les parents, pour dédramatiser l’accueil de cet enfant qui est arrivé assez tôt, mais aussi pour rendre hommage aux enfants qui sont nés très tôt et qui sont partis aussi plus tôt », précise Jenny Mai, présidente de l’association Te Puna Hau, infirmière du service néonatalogie.
Depuis 2019, le nombre de bébés qui naissent prématurés au fenua serait en baisse. Une situation qui s’expliquerait par l’évolution de la médecine, des machines, mais aussi par la mise en place de formations continues au sein des équipes médicales. Ces formations ont aussi permis aux soignants qui sont en première ligne d’adopter une approche plus moderne au bénéfice d’une meilleure prise en charge de ces bébés, notamment sur le plan neurologique. « Avant les bébés prématurés s’adaptaient aux soins maintenant ce n’est plus le bébé qui s’adapte, mais les soignants qui s’adaptent au comportement du bébé », ajoute encore l’association Te Puna Hau.
La Journée polynésienne de la prématurité, c’est donc ce mercredi à partir de 9 heures dans le hall du CHPF.