Le bureau du cluster maritime de Polynésie a été reconduit, mardi soir, au cours de son assemblée générale. Cette réunion a aussi été l’occasion de présenter la vision de développement de l’organisation pour l’émergence réelle d’une économie bleue au fenua. Ce document appelé « pacte bleu » est destiné notamment aux pouvoirs publics.
« On vit sans vraiment connaître notre environnement, le milieu physique et biologique marin », regrette Gérard Siu, le président du cluster maritime polynésien depuis sa création, il y a quatre ans, et pour encore deux ans, puisqu’il vient d’être réélu à son poste lors de l’assemblée générale de l’association, mardi soir. Pour lui, si l’océan est partout autour de nous, on semble ne pas en avoir pleinement conscience. Gérard Siu s’étonne ainsi de voir que seuls 10% des budgets d’investissement en aménagements et infrastructures soient consacrés au secteur maritime, contre 90% pour le secteur routier. Il plaide pour que le maritime obtienne 25% de ces dépenses publiques d’investissement. C’est l’un des cinq piliers du « pacte bleu » présenté mardi soir, à l’occasion de l’assemblée générale du cluster maritime. Le premier pilier de cette feuille de route concerne l’éducation et la formation professionnelle. Pour Gérard Siu, il devient urgent de mettre en place un lycée professionnel de la mer au fenua.
Cela fait plusieurs années déjà que le cluster maritime demande la création de formations spécialisées. Gérard Siu explique que son « rôle, c’est de maintenir la pression, de dire qu’il faut commencer par proposer des filières dans des lycées professionnels, de la même manière qu’on a des filières agricoles, on peut avoir des filières pêche, aquacoles, construction navale… » L’idée du pacte bleu n’est pas de lister des actions à réaliser dans un temps donné, il s’agit plutôt de recommandations sur le long terme pour favoriser l’émergence d’une économie bleue. « On est sur des visions de long terme et non pas dans le temps politique », souligne Gérard Siu.