Créé en 2021 par l’entreprise néo-zélandaise SpaceBase, le concours « Space for Planet Earth Challenge » propose aux lycéens, étudiants et entrepreneurs de trouver des solutions aux problèmes environnementaux grâce aux données satellitaires. L’édition 2023 est ouverte aux jeunes du fenua. Les précisions de notre partenaire Outremers 360°.
Le « Space for Planet Earth Challenge 2023 » est ouvert aux lycéens, aux étudiants en université et aux start-ups innovantes et vise à apporter des solutions à des problèmes environnementaux identifiés localement, en s’aidant de la télédétection, comme l’a expliqué le gouvernement calédonien dans un communiqué. L’édition 2023 est plus particulièrement consacrée à l’identification des zones cibles d’émissions de méthane sur Terre. Le défi consiste ainsi à utiliser des données satellitaires, en combinaison avec d’autres sources de données, pour développer des méthodes scientifiques qui permettent d’identifier des petites sources d’émissions de méthane qui contribuent en grande partie au réchauffement climatique de la planète.
Plus qu’un concours, un « tremplin »
Pour participer au « Space for Planet Earth Challenge 2023 », les candidats doivent résider en Australie, en Nouvelle-Zélande, dans une île du Pacifique ou aux Philippines. Deux catégories ont été définies : la catégorie « lycéens » et la catégorie « universitaires/start-ups ». Les dossiers de candidature peuvent être présentés par des personnes seules ou par des groupes (les start-ups ne doivent pas dépasser 20 personnes). Les inscriptions au challenge seront ouvertes à partir du 18 mai jusqu’au 31 août 2023. Parmi les inscrits, 20 à 30 équipes seront sélectionnées et bénéficieront d’un accompagnement en ligne pour le développement de leur projet, qui s’étalera d’octobre 2023 à février 2024. « Les présélectionnés seront accompagnés, via un incubateur, sur le volet technique et sur un volet entrepreneuriat pour le développement de leur solution », a précisé Emeline Paat-Dahlstrom, fondatrice de SpaceBase.
À l’issue de ce coaching, les projets seront analysés par un jury. Les lauréats seront choisis parmi six finalistes (trois par catégorie) et seront récompensés lors d’une cérémonie qui aura lieu en mars 2024. Dans la catégorie « lycéens », le grand gagnant se verra attribuer la somme de 8 000 dollars néo-zélandais (environ 550 000 francs) et les deux autres finalistes 1 000 dollars (69 000 francs) chacun. Dans la catégorie « universitaires/start-ups », le gagnant remportera la somme de 25 000 dollars (1 712 000 francs) et les deux autres finalistes 2 500 dollars (171 000 francs) chacun. Plus qu’un concours, le « Space for Planet Earth Challenge 2023 » est un tremplin pour les candidats qui y participent et peut aboutir à l’utilisation sur le terrain des solutions une fois développées. « À la suite du dernier challenge, l’équipe gagnante, originaire de Fidji, qui a travaillé sur la séquestration du carbone, a établi une collaboration avec le gouvernement fidjien pour appliquer sa solution localement », a indiqué Emeline Paat-Dahlstrom. « Il ne s’agit pas que d’un challenge. Les projets peuvent prendre vie et avoir un vrai impact sur les économies locales. »
Des opportunités à plus long terme
La méthodologie et les données qui seront utilisées lors du challenge pourront être utilisées par MethaneSAT, un satellite qui sera lancé en 2024 pour mesurer et localiser les productions de méthane. Elles pourront également être déclinées à l’avenir pour permettre la surveillance des zones humides et côtières, ainsi que de l’agriculture. Ces outils créeront alors des opportunités pour les talents calédoniens innovants friands de numérique, mais aussi des retombées économiques pour différents secteurs. En Nouvelle-Calédonie, le concours est représenté par le pôle innovation d’ADECAL et le gouvernement. En Polynésie, ce sont la French Tech locale et la CCISM qui sont les référents.