ACTUS LOCALESSANTÉ Le Conseil de l’ordre des médecins refuse « l’hystérisation du débat public » Caroline Perdrix 2021-09-14 14 Sep 2021 Caroline Perdrix ©UPF Après la diffusion sur les réseaux sociaux de témoignages controversés, le conseil de l’Ordre des médecins de la Polynésie française s’insurge, par communiqué signé de son président Nedim Al Wardi, contre les pratiques du centre d’hébergement de Paea et des médecins qui y collaborent, et contre les accusations d’euthanasie au CHPF. C’est la situation à Paea qui a fait sortir le Conseil de l’ordre des médecins de sa réserve habituelle : la création et le fonctionnement du centre d’hébergement mis en place par la mairie, « les prescriptions qui s’y délivrent », et les accusations d’ « euthanasie » au CHPF. Le Conseil de l’ordre commence par s’associer à la douleur de ceux qui ont perdu des proches, avant de « déplorer le sensationnalisme recherché par certains médias », qui dresse « les composantes de la société les unes contre les autres » et altère ainsi « le lien de confiance des patients envers leur taote. » Comme plusieurs médecins du CHPF avant lui, le Conseil de l’ordre réaffirme que « les choix délicats opérés par les médecins, investis du serment d’Hippocrate, reposent sur les données acquises de la science, le respect de la déontologie médicale et une organisation collégiale faisant intervenir de multiples spécialités ». Ne pas entretenir des « raccourcis et simplismes » Le COMPF dit comprendre que la crise sanitaire « convoque, face à l’inconnu, les peurs et les croyances les plus saugrenues ». Mais « le Conseil s’érige en faux face à ceux qui tenteraient, par abus de langage, ignorance ou malveillance, d’évacuer toute complexité de la décision médicale et d’entretenir dans la population les raccourcis et simplismes selon lesquels la médecine s’exercerait sous le règne de l’improvisation, de l’arbitraire ou de la sélection des vivants. » Le Conseil de l’Ordre rappelle aussi son attachement « au principe de liberté de prescription des médecins, tout en rappelant le cadre réglementaire des prescriptions et dispensation hors AMM (autorisation de mise sur le marché, ndlr) ». Il fait également référence aux « règles d’ordre public et de respect de la déontologie médicale dont ne peut s’exonérer aucune structure faisant intervenir des prises en charge médicales ». Avant de conclure : « le Conseil de l’Ordre des Médecins, autorité régulatrice de la profession, ne laisse aucun manquement à la déontologie imputable à un médecin impuni. » De son côté, le Dr Théron, clairement visé, avait le mois dernier réitéré par courrier au Conseil de l’ordre son intention, déjà exprimée l’année dernière, d’attaquer en justice le bureau du Conseil de l’ordre pour mise en danger de la vie d’autrui. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)