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Le Conseil de l’ordre des médecins refuse « l’hystérisation du débat public »

Après la diffusion sur les réseaux sociaux de témoignages controversés, le conseil de l’Ordre des médecins de la Polynésie française s’insurge, par communiqué signé de son président Nedim Al Wardi, contre les pratiques du centre d’hébergement de Paea et des médecins qui y collaborent, et contre les accusations d’euthanasie au CHPF.

C’est la situation à Paea qui a fait sortir le Conseil de l’ordre des médecins de sa réserve habituelle : la création et le fonctionnement du centre d’hébergement mis en place par la mairie, « les prescriptions qui s’y délivrent », et les accusations d’ « euthanasie » au CHPF.

Le Conseil de l’ordre commence par s’associer à la douleur de ceux qui ont perdu des proches, avant de « déplorer le sensationnalisme recherché par certains médias », qui dresse « les composantes de la société les unes contre les autres » et altère ainsi « le lien de confiance des patients envers leur taote. »

Comme plusieurs médecins du CHPF avant lui, le Conseil de l’ordre réaffirme que « les choix délicats opérés par les médecins, investis du serment d’Hippocrate, reposent sur les données acquises de la science, le respect de la déontologie médicale et une organisation collégiale faisant intervenir de multiples spécialités ».

Ne pas entretenir des « raccourcis et simplismes »

Le COMPF dit comprendre que la crise sanitaire « convoque, face à l’inconnu, les peurs et les croyances les plus saugrenues ». Mais « le Conseil s’érige en faux face à ceux qui tenteraient, par abus de langage, ignorance ou malveillance, d’évacuer toute complexité de la décision médicale et d’entretenir dans la population les raccourcis et simplismes selon lesquels la médecine s’exercerait sous le règne de l’improvisation, de l’arbitraire ou de la sélection des vivants. »

Le Conseil de l’Ordre rappelle aussi son attachement « au principe de liberté de prescription des médecins, tout en rappelant le cadre réglementaire des prescriptions et dispensation hors AMM (autorisation de mise sur le marché, ndlr) ». Il fait également référence aux « règles d’ordre public et de respect de la déontologie médicale dont ne peut s’exonérer aucune structure faisant intervenir des prises en charge médicales ». Avant de conclure :  « le Conseil de l’Ordre des Médecins, autorité régulatrice de la profession, ne laisse aucun manquement à la déontologie imputable à un médecin impuni. » De son côté, le Dr Théron, clairement visé,  avait le mois dernier réitéré par courrier au Conseil de l’ordre son intention, déjà exprimée l’année dernière, d’attaquer en justice le bureau du Conseil de l’ordre pour mise en danger de la vie d’autrui.

 

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1 Commentaire

  1. Marty
    15 septembre 2021 à 15h50 — Répondre

    Ia Ora Na,

    Au-delà du fait que je comprenne l’intention du conseil de l’ordre à recadrer les choses d’un point de vue de la loi et de l’organisation de structures médicales (ou pas), je tiens tout de même à souligner quelque chose qui me chiffonne… En effet, le conseil de l’ordre rappelle que seuls les médicaments disposant d’une Autorisation de mise sur le marché dans des cadres bien précis peuvent être prescrits pour telle ou telle pathologie et qu’on ne peut pas faire n’importe quoi. Jusque là tout va bien, hélas qu’en est-il de l’affaire du Remdesivir dans ce cas ? Je rappelle que pour qu’un médicament obtienne une AMM (conditionnelle ou pas d’ailleurs) des études préalables doivent montrer son efficacité. Or ce médicament qui coûte 2000 euros la dose, s’injecte par perfusion (jusqu’à 15 jours ce qui est dangereux), qui attaque les reins et qui par dessus le marché (études en cours) pourrait être un agent mutagène, tout en montrant UNE ABSENCE TOTALE DEFFICACITÉ contre la covid19, a été accepté, acheté et utilisé…

    Donc comprenons-nous bien, je suis d’accord sur le fait que les médicaments aient besoin d’une autorisation de mise sur le marché… En revanche je ne suis pas d’accord avec le fiasco scientifique qui gravite autour de la chloroquine, le remdesivir, l’ivermectine et j’en passe… Prenons par exemple l’hydroxychloroquine qui a fait tellement parler d’elle. Des études montrent sa dangerosité… Certes mais est-ce qu’un seul media ou medecin du conseil de l’ordre s’est penché sur le dosage utilisé pendant ces soi-disantes études ? Parce que par exemple l’essai clinique dans Discovery (journal scientifique censé être prestigieux) utilise des doses létales… Qui n’ont ABSOLUMENT RIEN AVOIR avec le dosage proposé dans le fameux « protocole Raoult ». Donc c’est pareil, moi aussi demain je peux faire un essai clinique en double aveugle et faire sortir le doliprane du marché en donnant 6000 mg toutes les heures et hop le foie va lâcher… Ce que je dis c’est qu’au-delà des AMM dans cette crise, il y a une volonté de ne pas avoir de traitement… Je n’irai pas jusqu’à dire que l’on souhaite la mort des gens, mais je dirais volontiers que cette crise en a enrichi plus d’un et en particulier les labos durant la ruée au vaccin…

    Prenons un peu de recul et posons-nous les questions suivantes :

    La corruption existe-t-elle ? Oui
    Le mensonge existe-t-il ? Oui
    La peur est-il un moyen de manipulation de masse ? Oui

    Ainsi je ne prône pas à détenir la vérité ! MAIS je prône le fait que des scénarios de ce style ne sont pas impossibles et invraisemblables ou alors tout le monde vit à « lala-land » et je n’étais pas au courant… Notre histoire commune ou non atteste de tout ça, ce ne sont pas des secrets… Mais en 2021 non ? Tout le monde il est gentil ? Tout le monde il est beau ? Je ne le crois pas.

    En 33 ans de vie sur cette Terre, c’est la première fois, dans des pays qui sont censés être les épicentres des libertés humaines, voire autant de dérives autoritaires et surtout voir autant de gens se taire par peur de perdre le confort qu’il ont finalement réussi à atteindre dans leurs vies.

    En vous remerciant de m’avoir lu…

    Un mouton pas si con.

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