©C.Durocher/CAPF
Avec l’annonce de la réouverture des salles de spectacles, les concerts du Conservatoire artistique reprennent au mois de mars, au Petit théâtre de la maison de la culture, avec le premier opéra en reo tahiti et le retour des Nuits du Jazz
Ce lundi matin, sur le visage de Fabien Dinard, le directeur du Conservatoire artistique de la Polynésie française, et ses collaborateurs, le même sourire : les artistes vont enfin remonter sur scène, même si les salles de spectacles ouvrent avec une jauge à 50%.
Le premier opéra en reo tahiti
Dimanche 21 mars sera présenté le premier opéra en langue tahitienne. Te Tura Maohi est une adaptation d’une grande œuvre lyrique italienne, Cavaleria Rusticana de Mascagni, de la fin du 19e siècle. Une histoire d’amour universelle que Gaby Cavalo a entièrement transposée à Tahiti, celle d’un jeune homme que sa fiancée n’attend pas et qui va affronter son rival. C’est Emmanuelle Vidal qui interprétera le rôle principal. On écoute Isabelle Debeillex qui assure la direction musicale de cette production.
Deux soirées pour le Big Band
La semaine suivante, les 26 et 27 mars, les 20 musiciens du Big Band du conservatoire revient pour Les Nuits du jazz. Avec des standards bien sur, mais aussi des adaptations moins attendues, comme la version jazz de Smoke on the water de Deep Purple. Au total 19 titres interprétés entre autres par Taloo Saint Val, Reia Poroi, Reva Juventin et Jean Croteau. Frédéric Rossoni qui dirige le Big Band explique que, comme toujours, il cherche à intégrer d’autres styles dans ces soirées jazz.
Attention, les salles de spectacles ne sont autorisées à recevoir que la moitié de leur public habituel, donc ne traînez pas pour prendre vos places à la Maison de la culture.
| 2e concours de théâtre pour l’Outre-mer : les candidatures sont ouvertes
En collaboration avec l’Académie de l’Union (l’école supérieure professionnelle de théâtre du Limousin), le Conservatoire artistique organise le 2 juin prochain la seconde édition du concours de théâtre des Outre-mer. Ce concours national organisés dans toutes les collectivités ultramarines permet aux jeunes de 18 à 24 ans titulaires du Bac d’accéder à une classe préparatoire supérieure, pour préparer les concours d’entrée des écoles nationales de théâtre et de devenir comédiens professionnels. Un enseignement gratuit, qui laisse aux cultures ultramarines la place de s’exprimer, un billet d’avion et une partie de l’hébergement pris en charge, cette filière offre des conditions exceptionnelles pour, à la fin, obtenir une licence de lettres, explique Christine Bennett, qui enseigne le théâtre au CAPF. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 28 mai. Des élèves de Christine Bennett, de John Mairai et de Vanina Ehu se présenteront le 2 juin, mais le concours est ouvert à tous. Le choix des scènes présentées est libre, classique, contemporain, traditionnel, tout est possible. C’est par ce biais que Mahealani Amaru est partie en France il y a trois ans. Elle est aujourd’hui en 3e et dernière année à l’école nationale de théâtre de Limoges. Elle a déjà participé à des spectacles professionnels, notamment sur la scène du Théâtre du Châtelet à Paris. La fiche d’inscription et les éléments sur le cursus d’études sont téléchargeables sur www.conservatoire.pf |
