EQUIPE DE FRANCE – Les Bleus, battus par l’Ukraine (2-0), ont montré de grosses lacunes.
La « chance » au tirage n’est plus. Le poil à gratter ukrainien est passé par là. Portée par un stade olympique en transe, la sélection ukrainienne s’est imposée 2-0, vendredi soir, en match aller des barrages du Mondial, sans qu’il n’y ait vraiment matière à discussion. En revanche, les choix de Didier Deschamps et la performance de l’équipe de France, elle, vont faire débat. Notamment sur les différents points suivants.
Le même constat vaut pour Loïc Rémy, transparent en début de match avant d’être remplacé après l’ouverture du score par l’ancien Toulousain Moussa Sissoko, moins ailier de débordement que milieu de devoir. Un choix pour le moins étonnant. En conférence de presse, Didier Deschamps n’a pas renié ses options. « Les intentions, c’était de venir marquer un but ici », a-t-il susurré, visiblement touché par la défaite. « La preuve, j’avais aligné une équipe offensive. » Sur le papier, peut-être. Mais sur le terrain, ça ne s’est pas vraiment vu.
Le problème reste que le candidat au Ballon d’Or a eu une nouvelle fois tendance à surjouer, multipliant les déboulés voués à l’échec. Il a certes été à l’origine de quelques situations chaudes, notamment en fin de match, mais son incapacité à faire la différence avec le maillot bleu lors des grands rendez-vous commence à devenir chronique. Le tout alors que Cristiano Ronaldo, lui, a offert la victoire au Portugal…
Puis, quand les pétards de joie embrasaient déjà le stade olympique, Koscielny, lui, a pété un plomb en frappant au visage Kucher, auteur d’un tacle appuyé sur Mathieu Debuchy. « Ca fait partie du haut niveau, c’est important de pouvoir garder son calme, parfois face aux provocations », a tempéré Deschamps, pour qui se pose déjà la question du remplaçant de Koscielny pour le match retour…
Devant, justement, Olivier Giroud a lutté pour toucher le ballon. Mis à part deux têtes, à chaque fois en début de période, l’attaquant des Gunners, pris dans la tenaille, n’a jamais été dangereux. Une erreur de l’avoir préféré à Karim Benzema ? « J’ai fait ce choix-là par rapport à ce qu’il (Giroud) est capable de faire et ce qu’il avait fait lors des derniers matches », a insisté Deschamps. A l’autre bout du terrain, Hugo Lloris a été malheureux : il freine le tir de Zozulya et il touche le penalty de Yarmolenko, mais pas suffisamment pour le dévier au-dessus de sa barre. La poisse aura-t-elle changé de camp mardi prochain ? Ce serait bien, mais peut-être pas suffisant…