A Rimatara, la famille Kato pleure le retour de leur mère, décédée le 9 mai dernier en Nouvelle-Zélande. Le corps devait être rapatrié vendredi dernier sur l’île natale de la défunte, mais avec la grève en cours, le corps est toujours chez les pompes funèbres.
Ces dernières semaines n’ont pas été un long fleuve tranquille pour Mytsuru Kato, une des filles d’Aline, évasanée en urgence de Rimatara à Papeete début mai. Mytsuru et sa mère ont pris l’avion trois jours plus tard en direction de la Nouvelle-Zélande. Mais la maladie a eu raison de la pauvre femme qui est décédée trois jours plus tard. Mytsuru a dû attendre près de 10 jours, pour des raisons administratives, pour enfin pouvoir revenir au fenua avec le corps de sa maman. Elle est donc arrivée le 18 mai dernier au fenua pour reprendre l’avion en direction de son île de Rimatara le 20 mai dernier. Mais avec la grève qui sévit actuellement à Air Tahiti, Mytsuru et sa mère défunte sont toujours à Papeete en attendant qu’il y ait un vol pour les ramener à bon port… Les enfants appellent donc « Air Tahiti et les grévistes à régler au plus tôt ce conflit » pour pouvoir « retrouver la paix » et « rapatrier de façon sereine le corps de maman sur Rimatara pour l’enterrer à côté de notre papa ».
La famille a cherché un autre moyen pour rapatrier le corps. Mais la date trop lointaine ou le prix à payer pour ont rendu la situation impossible pour les enfants.
Lundi après-midi, le directeur général de la compagnie Air Tahiti a affirmé qu’il était en train de tout mettre en œuvre pour que les enfants à Rimatara récupèrent au plus vite leur maman. Du côté des syndicats, Cyril Legayic se réfugie derrière les vols maintenus par la compagnie : « Actuellement, ils font des vols réguliers. Ils ont les moyens, ils ont desservis les Marquises. Ils multiplient les vols sur Raiatea et Bora-Bora là où cela rapporte. Donc c’est un faux problème. Il ne faut pas tout mettre sur le dos des grévistes ».