RÉACTION – Un syndicat s’est ému de l’emploi par le Premier ministre du terme « boucher » pour qualifier Bachar al-Assad, le dictateur syrien.
L’INFO. La diplomatie française ne parle plus à Bachar al-Assad. Ce qui n’a pas empêché quatre parlementaires français de le rencontrer mercredi matin à Damas. Depuis, François Hollande puis Manuel Valls ont fermement condamné cette initiative. « Que des parlementaires aient ainsi, sans crier gare, rencontré un boucher (…) je crois que c’est une faute morale », a lâché le Premier ministre sur BFM TV jeudi matin. Des propos qui ont provoqué la colère des… bouchers !
« Une malveillance que de continuer à utiliser le mot boucher. » Dans un communiqué de presse, la Confédération française de la boucherie, charcuterie, traiteurs a ainsi estimé qu' »encore une fois, le manque de respect d’un homme politique est confondant d’ignorance. Il y a tant de synonymes dans les dictionnaires que c’est au mieux une facilité, au pire une malveillance que de continuer à utiliser le mot boucher ».
Puis loin les louchébems – bouchers en argot – demandent à Manuel Valls de « cesser pour désigner quelqu’un que vous tenez pour un criminel d’employer ce mot sacré pour les 80.000 personnes – artisans, conjoints, salariés et apprentis – qui travaillent dans ce métier. » Et de conclure poliment : « par avance, les artisans bouchers vous en remercient ».
>> LIRE AUSSI – Visite en Syrie : Jacques Myard fustige les « gogos parisiens »
>> LIRE AUSSI – Hollande et Valls condamnent la visite des élus français en Syrie