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Le couvre-feu décalé à 22 heures… les jeudi et vendredi

Réouverture sous condition des salles de sport, de spectacles, de conférences, et des musées, reprise des compétitions sportives à huis clos, décalage du couvre-feu deux jours par semaine… Dominique Sorain et Édouard Fritch ont annoncé ce matin des assouplissements des règles sanitaires. Dans le même temps les arrivées seront plus que jamais contraintes et contrôlées.

  • Situation épidémique dans le vert, mais « un recontamination est possible »

Les deux responsables ont longuement rappelé les raisons qui avaient amené l’État à fermer les frontières du fenua au tourisme, et qui ont conduit le Pays à mettre en place une quatorzaine obligatoire. C’est bien sûr le contexte national et international, avec une transmission rapide des variants du Covid, qui est en cause. Néanmoins les dernières études relativiseraient un peu la vitesse de contamination de ces mutants, et notamment du variant britannique, qui représente 20 à 25% des contaminations en France. Surtout, le président a rappelé que les indicateurs étaient au vert en Polynésie : 15 hospitalisations en filière Covid ce jeudi, 5 réanimations, et seulement 13 nouveaux cas en 24 heures. Les restrictions sanitaires « paient », a insisté Édouard Fritch, qui se dit « fier » des efforts consentis par les Polynésiens. « Notre lutte n’est pas terminée, précise le président. Nous nous battrons, même face au virus variant officiellement présent en Polynésie ». Rien n’indique pour l’instant que le cas de variant britannique découvert en début de semaine n’est à l’origine d’un cluster.

  • Mesures sanitaires : assouplissement sans « excès de confiance »

Dans ce contexte sanitaire, l’idée est de « contraindre les personnes entrant en Polynésie à des obligations » et dans le même temps « d’assouplir la vie quotidienne de la population », explique Édouard Fritch. Des assouplissements attendus annoncés par le haut-commissaire, compétent en la matière, et qui concerne notamment le couvre-feu. en vigueur de 21 heures à 4 heures depuis la fin octobre : il sera, dès la semaine prochaine, décalé à 22 heures, mais seulement les jeudi et vendredi. Les demandes des professionnels, relayées par le Pays, n’ont donc été que partiellement entendues par l’État. L’objectif, bien sûr, c’est de favoriser la reprise de l’activité, dans la restauration, ou la vie culturelle. Dans ce même élan, certains établissements jusque là totalement fermés vont pouvoir reprendre une partie de leur activité :

  • Les équipements sportifs couverts, dont les salles de sport mais aussi les gymnases et autres équipements publics ou privé, vont pouvoir rouvrir de façon « progressive » et encadrée, et dans le respect de contraintes sanitaires strictes
  • Les salles de spectacles et de conférences pourront accueillir du public dans la limite de 50% de leur capacité et de 400 personnes. Là encore, des dispositions sanitaires « contraignantes mais nécessaires » seront à l’œuvre (masque, public assis, fermeture des buvettes, gestion des files d’attente…)
  • Les musées pourront aussi ouvrir leurs portes, à condition de limiter l’entrée à un visiteur pour 4 mètres carrés
  • Les compétitions sportives pourront reprendre à huis clos.

Autant d’annonces qui entreront en application le 15 février, pour un mois. D’autres assouplissements pourront être envisagées à la mi-mars « si la situation épidémique reste stable. Les autres restrictions sanitaires (limitation des rassemblements, organisation des restaurants, interdiction des pistes de danses…) restent en place. Il ne faut pas pécher par excès de confiance », a expliqué le haussaire à l’adresse de ceux, nombreux, qui espéraient une levée plus rapide et plus large des restrictions.

  • Vaccin : « pas de trou », mais pas de calendrier

La plateforme Covid a affiché, ces derniers jours, ses inquiétudes sur l’approvisionnement en vaccin. Dominique Sorain s’est voulu rassurant sur les dotations de la France mais n’a pas pu éclaircir le calendrier de livraisons. Le haut-commissaire a précisé qu’environ 40% des doses destinées à des premières injections avaient été consommées et que les secondes doses de ces personnes avaient bien été mises de côté par le Pays. 4 119 personnes ont en effet reçu au moins une dose ce jeudi, sur environ 20 000 doses déjà envoyées par l’État.  « On voudrait avoir les dates précises de livraison mais c’est très dur, a expliqué le haussaire. Il y a de fortes contraintes chez les entreprises qui fabriquent les vaccins ». Toutefois le Pays et le Haut-commissariat ont saisi le gouvernement central, et notamment le ministère des Outre-mer sur ce sujet et espèrent des annonces dans les semaines à venir. « Il n’y aura pas de trou » dans la campagne de vaccination, a lancé Édouard Fritch, alors que les responsables de la campagne estiment que sans nouvelle dotation, il sera impossible de prendre de nouveaux rendez-vous d’ici le 22 février. Le président du Pays a au passage salué la forte fréquentation des centres de vaccination et le « bon sens » des matahiapo  » malgré les discours anti-vaccins ».

90 000 francs la quatorzaine

Les deux responsables ont pris soin de rappeler que les quatorzaines à domicile ne serait accordées que « lorsque les logements répondent aux exigences d’isolement » nécessaires. Beaucoup de voyageurs devraient donc se retrouver, parfois contre leur volonté, mais en ayant préalablement accepté cette possibilité au départ, en site dédié. « Le maintien à domicile n’est pas la liberté de faire n’importe quoi » a insisté le Haussaire, qui a précisé que des contrôles stricts seraient menés et que ceux qui contrevenaient à l’obligation d’isolement risquaient une amende de 84 000 francs.

Le gouvernement organise les quarantaines en site dédié à l’hôtel Le Tahiti by Pearl Resorts de Arue. « Le conseil des ministres se réunit demain pour prendre des mesures techniques pour la gestion de ces quatorzaines » a expliqué Edouard Fritch qui confirme qu’une « participation » sera demandée à chacun de ces passagers. Elle devrait s’élever à « environ 50 euros par jour, environ 6000 francs », ce qui correspondrait aux « frais de bouche ». Le Pays prendra à sa charge le reste, et négocie actuellement avec l’hôtel le coût total de la prestation. D’après Édouard Fritch, environ 800 personnes étaient attendues sur les vols de la semaine. Parmi eux, 257 ont maintenu leur réservation et seuls 120 avaient des motifs impérieux suffisants pour voyager. 57 passagers ont en outre été convoyés par Aircalin depuis la Nouvelle-Calédonie et ont été dispensés de quarantaine, le Caillou étant considéré comme « covid-free ».

 

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