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Le couvre-feu est-il toujours justifié ?

©HC

C’est une question qui se pose aujourd’hui alors que le nombre de nouveaux cas reste très bas et que la situation semble maîtrisée. La sécurité publique aurait-elle pris le dessus sur la sécurité sanitaire ? Car les tavana le disent : le couvre-feu a fait baisser la délinquance. Le Haut-commissaire se méfie surtout d’une prochaine réouverture des frontières.  

Mis en place une première fois après le confinement en avril, suspendu suite à un référé-liberté déposé par Me Thibaud Millet, puis de nouveau rétabli en octobre pour enfin être allégé en février et en mars, le couvre-feu est-il toujours justifié ? Les autorités plaident la nécessité de garder sous contrôle la situation mais pour les restaurateurs la situation est sous contrôle, prenant en justification le point épidémiologique quotidien. Seulement trois nouveaux cas mardi, tout comme mercredi. Maxime Antoine-Michard, président du syndicat des restaurants et vice-président de la CPME, entouré d’autres professionnels du secteur, a récemment rencontré à deux reprises les services du Haut-commissaire, pour demander la levée de plusieurs restrictions dont le couvre-feu. « Cela fait un certain temps que les chiffres sont bas (le nombre de cas de Covid-19, ndlr), pour nous, la situation sanitaire est contrôlée », explique-t-il.

Mais ce couvre-feu serait-il conservé pour des raisons pratiques ? On entend régulièrement la satisfaction des tavana, à travers les mots du président Fritch, sur le calme apporté par le couvre-feu. Moins de personnes dans les rues le soir signifie moins de problèmes. Mais pour Maxime Antoine-Michard, pas question de garder ce couvre-feu pour des raisons de sécurité publique.

Teura Iriti, la maire de Arue, reconnait que le couvre-feu a eu un véritable impact sur la délinquance dans sa commune. Mais pour elle ce n’est pas la délinquance dans les rues qui justifie la mesure coercitive du couvre-feu mais bien la situation sanitaire.

La demande du syndicat des restaurants est restée sans réponse mais le Haut-commissaire Dominique Sorain a répondu au micro de Radio 1, alors qu’il était l’invité du journal de midi mercredi, qu’il n’était pas encore possible de se passer de couvre-feu, d’autant plus qu’il est question d’une réouverture des frontières.

Si le Haut-commissaire a reconnu que « le virus ne circule plus massivement aujourd’hui » et que « très peu de cas de variants ont été identifiés », le retour à une vie normale n’est pas pour tout de suite car la bataille n’est pas prête d’être gagnée. « Mais si les choses continuent à s’améliorer, on sera toujours dans une logique d’allègement », a-t-il précisé. Pas sûr que ça suffise à Maxime Antoine-Michard, qui annonce que les restaurateurs continueront à solliciter les autorités, maintenant que « la situation ne justifie plus les mesures mises en place » et espère également obtenir des décisions de manière plus régulière afin d’avoir de la visibilité sur les assouplissements à venir.

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1 Commentaire

  1. 25 mars 2021 à 5h40 — Répondre

    Ce n’est pas une situation dont doivent se plaindre les restaurateurs, il semble que le couvre-feu actuel autorise largement le fonctionnement du secteur. A Tahiti les gens vont au restaurants tôt, en général à 22heures la plupart des clients de ces établissements sont déjà rentrés chez eux.. Les tavana pensent, pour d’autres raisons, qu’il est utile de maintenir ces horaires, les résultats sont significatifs sans aucun doute. Les chiffres de la santé sont convaincants, lâcher la bride serait dangereux.

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