Annie Rousseau, la compagne de Roland Oldham, a décidé de rompre le silence autour du débat sur la fin de vie et sur l’euthanasie au fenua. Elle évoque les derniers jours terribles de Roland Oldham et son combat pour mourir dans la « dignité ».
Les dernières semaines n’ont pas été de tout repos pour Roland Oldham, ses proches et notamment pour sa compagne. Annie Rousseau évoque en effet des jours ponctués de « souffrances physiques et morales ». Elle explique que ces dernières semaines ont été « vraiment horribles, très durs pour lui d’abord et très durs pour nous ». Le tavana de Papeete, Michel Buillard, a lui-aussi évoqué la souffrance de Roland Oldham. « Il m’a dit qu’au niveau de la douleur, il était à 9 sur une échelle de 10 », a expliqué l’édile, en reconnaissant que son ami avait « voulu quitter ce monde plus tôt » à cause de cette douleur.
Effectivement au fenua comme en métropole, l’euthanasie n’est pas autorisée. Mais après avoir vu les souffrances de son compagnon, Annie Rousseau compte mener ce combat : « je pense que je vais essayer d’améliorer les choses pour ceux qui le demandent. Il n’est pas question de mettre fin aux jours de quelqu’un qui ne le désire pas ».
Du côté de Michel Buillard, qui ne souhaitait pas ouvrir ce débat pendant le deuil, on explique que le débat de l’euthanasie « relève du domaine national ».
L’euthanasie est aussi un sujet sensible en métropole. Il a d’ailleurs plusieurs fois été évoqué à l’Assemblée Nationale, mais sans que les députés ne trouvent un terrain d’entente.