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Le dentiste qui « charcutait » ses patients a pris la fuite

La façade du cabinet du dentiste Mark Van Nierop, à Château-Chinon, dans la Nièvre. © LAURE DAUTRICHE/EUROPE 1

La façade du cabinet du dentiste Mark Van Nierop, à Château-Chinon, dans la Nièvre. © LAURE DAUTRICHE/EUROPE 1

Mis en examen pour « violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente », Mark Van Nierop est en cavale depuis décembre.

Il avait littéralement charcuté ses patients. Un dentiste néerlandais, installé dans la Nièvre en 2008, est en cavale depuis 2013, rapporte Le Parisien. Une date qui coïncide avec la période à laquelle il a été mis en examen pour « violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente ». Depuis, l’enquête pour le retrouver piétine, mais les victimes, nombreuses, attendent réparation.

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Très attendu dans ce désert médical. A Château-Chinon, Mark Van Nierop était attendu comme le messie. Pour palier l’absence de dentiste dans le village, des chasseurs de tête néerlandais avaient soumis la candidature du dentiste au Conseil général du Cher. En novembre 2008, dans l’enthousiasme collectif, Mark Van Nierop ouvre alors son cabinet.

Environ 3.000 patients victimes du dentiste. Cinq ans plus tard, c’est la désillusion. Près de 3.000 patients auraient été victimes des négligences du dentiste. 2.800 patients ont été recensés par la Sécurité Sociale. Un chiffre auquel s’ajoutent les clients payés de la main à la main et les détenus de la prison de Nevers, pris en charge par Mark Van Nierop.

« Une arnaque financière monstre ». Tous ont gardé des séquelles de leur passage dans le cabinet du dentiste. Abscès récurrents, début de septicémie, implants mal posés qui percent la mâchoire, dents saines arrachées, outils cassés dans les gencives parfois cousues avec la joue, énumère Le Parisien dans son édition de mardi. « J’ai une partie de l’os de la mâchoire qui est partie. Je me suis rendu compte qu’en une séance, il m’avait facturé dix-neuf soins, ce qui est une arnaque financière monstre », confiait Margaret, une patiente du dentiste, interrogée par Europe 1 en avril 2013.

L’enquête se poursuit. Après de nombreuses plaintes de patients mutilés, regroupés en collectif, une enquête a été ouverte en mai 2013 pour « violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente », « escroquerie », ou encore « faux et usage de faux ». Sauf que, quelques mois plus tard, en novembre 2013, le dentiste, placé sous contrôle judiciaire, a pris la fuite. Un mandat d’arrêt international a été délivré le 26 décembre 2013, par deux juges d’instructions du tribunal de Bourges.

En attendant, ces derniers poursuivent leur enquête. Les victimes doivent notamment réaliser prochainement une expertise individuelle des dommages causés. Ils devraient également se soumettre à un test de dépistage de l’hépatite C et du VIH.

Source : Europe1

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