Accompagné de deux de ses assistants parlementaires, Steve Chailloux et Tehaurii Taimana, le député de la troisième circonscription démarre dimanche une tournée dans les îles, qui se terminera par Tahiti et Moorea. Il tiendra une quarantaine de « réunions publiques citoyennes » dont émergera l’année prochaine un rapport aux autorités.
Il se défend d’être en mode « campagne électorale », mais Moetai Brotherson profite des vacances de l’Assemblée nationale pour aller à la rencontre de la population polynésienne. Il l’avait déjà fait, peu après son élection, sur le thème du CGCT (Code général des collectivités territoriales, qui régit le fonctionnement des communes, ndlr). Le thème de cette nouvelle tournée, plus étendue, est « aux antipodes de la politique politicienne. Il s’agit d’informer la population sur l’environnement juridique, institutionnel et réglementaire qui régit nos vies, » assure-t-il. Une information qui répond à un besoin qu’il a constaté, explique-t-il.
Les réunions débuteront par une heure d’explications, le plus pédagogiques possible, pour lesquelles il prépare des supports audiovisuels. Elle se poursuivront par un débat au cours duquel les citoyens seront invités à exprimer « comment ils voient l’évolution des choses, indépendamment du clivage autonomistes/indépendantistes, » dit Moetai Brotherson. Mais il se défend d’être en pré-campagne électorale, alors que tous les politiques du Pays se mettent en ordre de bataille pour les municipales de 2020.
Pour la fin de la tournée, Moetai Brotherson et ses équipes établiront une synthèse de ces rencontres, qui sera ensuite passée en revue par un « panel d’experts » regroupant entre autres, dit-il, « des sociologues, des politologues et même des gens d’Église. » Ensuite, un document final sera envoyé aux institutions début 2020. « Je pense que le rôle d’un politique est de donner matière à réflexion à tous les partis politiques et à toutes les institutions. »