Dans une lettre ouverte au président du Pays, le représentant Tavini à l’assemblée de la Polynésie, et député à l’Assemblée nationale, pose plusieurs questions sur la mise en oeuvre des textes qui doivent aider à la gestion de la crise du coronavirus.
La première question est celle de la mise en application du dispositif exceptionnel de sécurisation de l’emploi, le dispositif « Dièse », voté le 26 mars mais dont les arrêtés d’application n’ont toujours pas été pris. L’un de ces deux arrêtés doit fixer le montant de la perte de salaire qui sera compensé par la Polynésie. Pourquoi tant tarder ? demande le député.
La seconde touche la mise en application toujours attendue du dispositif de résolution des contrats dans le tourisme, présenté le 3 avril dernier par la ministre en charge, Nicole Bouteau. Il s’agit là des conditions financières du règlement de certains contrats de voyages et de séjour touristiques en cas de circonstances exceptionnelles. Le député rappelle que c’est « absolument indispensable » pour les professionnels du tourisme qui jouent là leur avenir, alors que la prolongation du confinement jusqu’au 11 mai va mettre en danger la haute saison.
Il rappelle aussi que la modification du code du commerce sur le règlement amiable est également en attente, alors que c’est « un outil majeur, attendu par les professionnels et les magistrats ».
Troisième question de Moetai Brotherson au président, sur les Polynésiens bloqués à l’étranger. Il plaide pour leur retour, rappelant que des crédits ont été votés pour organiser tests et confinement.
Enfin, il souhaite avoir des nouvelles du fonds de solidarité de l’État à destination des TPE et PME qui n’est toujours pas mis en œuvre en Polynésie.
Une lettre ouverte qui débute sur un appel à une « trêve politicienne » et se termine sur l’assurance du soutien du député « sur le front que vous menez » mais qui a agacé Teva Rohfritsch. Sur sa page Facebook le vice-président traite sans le nommer Moetai Brotherson de « grand commentateur des travaux finis » et rappelle que le représentant Tavini s’était abstenu lors du vote du collectif budgétaire « spécial covid-19 ».