Deux derniers vols, de la Lan et de United, ont décollé de Tahiti samedi soir. Le trafic commercial est désormais suspendu, mais comme le précise le directeur d’ADT, Jean-Michel Ratron, l’aéroport international continue de fonctionner, pour les vols militaires, médicaux et l’éventuelle continuité territoriale.
Un « vol-balai » Sydney – Santiago de la LAN ramenant des Sud-américains de tout le Pacifique, et un Tahiti – San Francisco de United où se sont aussi pressés beaucoup d’Européens. Voilà donc les deux dernières liaisons de la Polynésie vers l’étranger. Après quoi, le fenua est devenu, sur le plan aérien du moins, isolé comme jamais. « Je crois que la dernière fois que c’est arrivé, c’est en 1960, avant la construction de l’aéroport ici », s’amusait hier un employé d’Aéroport de Tahiti (ADT).
Le directeur de la société était lui aussi dans le terminal, pour veiller au bon déroulement de ce dernier embarquement. Comme le précise Jean-Michel Ratron, l’aéroport va rester « en activité » pour traiter certains vols : les vols militaires et les éventuelles évacuations sanitaires depuis les îles, bien sûr. Mais aussi les vols de continuité territoriale qui « pourront aussi être des vols commerciaux » et qui sont, d’après le Haussariat, en préparation à l’échelle nationale.
Touristes bloqués : « personne n’est à la rue »
Les derniers jours auront été mouvementés pour ADT comme pour les agents de l’État et du Pays en charge de l’aérien. En tout, plus de 4 300 touristes ont été évacués du fenua en 10 jours. Hier quelques voyageurs n’ont pas pu embarquer, surtout à cause de visa non validés, ou de transit par les États-Unis impossibles. Il s’ajoutent à la cinquantaine de touristes, principalement métropolitains, qui restent « bloqués » au fenua. « A notre connaissance personne n’est à la rue », précise un représentant du Haussariat, qui assure que tous ces cas sont suivis individuellement, et que « ceux qui devaient impérativement rentrer chez eux ont pu le faire ».
Jean-Michel Ratron, lui, salue la mobilisation des équipes d’ADT, qui avaient été renforcées pendant cette période.
Le directeur d’ADT, Jean-Michel Ratron, qui a pris ses fonctions en fin d’année dernière. ©C.R.