© Vaite Urarii Pambrun

Le conseil d’administration du Centre hospitalier (CHPF) s’est réuni vendredi matin à la présidence pour rendre son avis consultatif sur la révocation du directeur de l’hôpital Christophe Bouriat. Les administrateurs ont voté un avis favorable à cette révocation à 6 voix pour, 2 contre et 3 abstentions.

L’avis « consultatif » du conseil d’administration de l’hôpital était obligatoire pour permettre au ministre de la Santé, Patrick Howell, de révoquer le directeur de l’établissement, Christophe Bouriat. Sans surprise, les administrateurs représentants le gouvernement, les syndicats et la CPS ont voté pour la révocation. Sans surprise non plus, les deux représentants des médecins ont voté contre. « Il est viré ! », a simplement lancé un administrateur à l’issue de la réunion. Dans les faits, il faudra pourtant attendre l’arrêté de révocation en conseil des ministres dans les prochaines semaines pour que la décision soit officielle. Mais le Pays peut d’ores et déjà commencer à chercher un nouveau directeur pour le CHPF. Le directeur adjoint, James Cowan, assurera l’intérim. Mais « rien de plus » a-t-il confirmé vendredi.

Howell reproche « l’attitude méprisante » du directeur

Le ministre de la Santé, Patrick Howell, a une nouvelle fois refusé de s’exprimer à l’issue du conseil d’administration sur les motifs qui l’ont poussé à licencier le directeur de l’hôpital. Les deux représentantes des syndicats ont également refusé de s’exprimer, mettant en avant le règlement intérieur de l’hôpital.

Mais selon plusieurs sources concordantes, nous avons pu obtenir le détail du déroulement de ce conseil d’administration. Il a d’abord principalement été question des « pressions syndicales ». A la fois « contre » le directeur, notamment autour de la suppression des congés rayons, et « pour » le directeur avec le préavis de grève annoncé jeudi par O oe to oe rima. Une déclaration de Christophe Bouriat a également été lue par l’un des médecins présents. Puis au bout d’une heure, le ministre Patrick Howell a enfin pris la parole pour reprocher une série de dysfonctionnements finalement assez mineurs à l’encontre de Christophe Bouriat. Le ministre a dénoncé « l’attitude méprisante à l’égard des partenaires sociaux » du directeur. Il lui a reproché de ne pas avoir été joignable le soir par téléphone lors du règlement des derniers conflits sociaux. Enfin il a regretté que Christophe Bouriat se soit « répandu dans la presse » au début du mois de juillet au sujet de sa révocation… Pas une seule fois le sujet de l’enquête administrative menée autour de l’embauche de l’épouse du directeur à l’hôpital n’a été abordé.