ACTUS LOCALESJUSTICE Le djihadiste de Tatutu reprend un an ferme Caroline Perdrix 2021-10-19 19 Oct 2021 Caroline Perdrix ©CP/Radio1 Déjà condamné pour des faits similaires, Augustin Mahiti a de nouveau été condamné, cette fois à un an de prison ferme, pour menaces sur un surveillant de prison et sa famille et apologie du terrorisme. Il écope également d’une interdiction de séjour en Polynésie de 5 ans, ce qui suppose son transfert vers une prison métropolitaine. Il était déjà bien connu de la police et de la justice en 2018, lorsqu’il avait été condamné à deux ans de prison dont un an avec sursis pour apologie publique d’un acte de terrorisme et menaces envers ses gardiens à Tatutu. En plein tribunal pour une affaire antérieure, il avait lancé « vive l’État islamique, vive le Djihad et vivent les attentats en France », tenté d’agresser le juge et cassé la barre du tribunal. Augustin Mahiti avait accumulé, depuis 2012, les condamnations pour vols, violences sur dépositaires de l’autorité publique, et même pour évasion. Séduit par l’idéologie du djihad alors qu’il était en détention, souffrant selon le psychiatre expert de troubles psychopathiques de la personnalité et présentant un risque de récidive majeur, il est fiché S. Ce matin il comparaissait à nouveau devant le tribunal correctionnel pour menaces de mort à l’encontre d’un dépositaire de l’autorité publique en récidive et menaces à l’encontre de la famille de ce gardien de Tatutu, et apologie publique d’un acte de terrorisme en récidive. L’homme, qui n’avait pas d’avocat, est resté menotté dans le box des accusés, serré de près par trois gendarmes. Son attrait pour le djihad, né au contact d’un autre détenu radicalisé, ne semble pas avoir faibli. Lors de précédentes audiences, il avait plusieurs fois demandé son transfert dans « une prison pour djihadistes » en métropole, une demande appuyée par le syndicat UFAP-UNSA. En réponse à Me Bourion, l’avocat de la partie civile qui lui demande si son projet reste, comme il l’avait déclaré auparavant, de « partir en Syrie pour combattre auprès de mes frères », ce matin Augustin Mahiti répondait à nouveau « oui. » « C’est quelqu’un d’extrêmement dangereux. C’est le 10e gardien qui se fait agresser, disait l’avocat à la cour. Les gardiens sont très angoissés, même quand il est à l’isolement. L’idée qu’il puisse un jour être libéré fait froid dans le dos. » Il demandait lui aussi que le prévenu soit transféré en métropole, où « ils sont équipés pour ça ». Augustin Mahiti a été condamné à un an de prison ferme et 5 ans d’interdiction de séjour en Polynésie. Ce qui voudrait dire, selon Me Bourion, qu’il sera effectivement transféré en métropole. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)