Le tribunal administratif a étudié ce mardi la requête du Dr Christophe Cordonnier, qui demandait l’annulation de la décision et de l’arrêté par lesquels la Polynésie française prononçait la révocation de ses fonctions. Il avait été condamné en 2017 pour importation et consommation d’ice. Le délibéré sera rendu le 24 septembre
En avril 2017, Christophe Cordonnier, néphrologue à l’hôpital de Taaone avait été condamné en appel à 8 mois de prison avec sursis et 1,38 million de Fcfp d’amende pour importation et consommation d’ice, après s’être fait envoyer par la poste un colis de 3 grammes de drogue.
Suite à sa condamnation, une procédure administrative avait été ouverte par la direction de l’hôpital en 2017 et la Polynésie française l’avait révoqué de ses fonctions.
Ce mardi, le tribunal administratif a examiné sa demande d’annulation de sa révocation, et de commutation en une interdiction temporaire de 18 mois maximum à compter du 30 décembre 2017, ainsi que sa réintégration dans ses fonctions au CHPF dans un délai de huit jours.
Pour le rapporteur public, si la gravité de la faute est de nature à justifier la sanction et porte atteinte à la dignité de la fonction publique, toutefois quelques éléments favorables sont à mettre au crédit du néphrologue. Tels que de nombreuses attestations de ses collègues qui indiquent qu’il n’y a pas d’éléments montrant que la drogue influait sur son travail.
Selon son avocat, son client a connu un passage à vide dut à un problème conjugal et sa consommation de drogue n’a pas excédé trois mois.
Au regard du dossier, le rapporteur public estime que la révocation est sévère et disproportionnée, et demande donc l’annulation de la décision portant révocation du Dr Cordonnier. Le délibéré sera rendu le 24 septembre.