Après cinq renvois, le procès du médecin retraité, accusé « d’outrage » et de « violences aggravées », a une nouvelle fois été reportée, rapportent nos confrères de TNTV. Cette fois, c’est le Dr Jean-Paul Théron, absent du Palais de Justice, qui a demandé le renvoi, pour « raisons familiales ».
Voilà déjà six fois, en presqu’un an, que cette affaire très médiatique est reportée. Elle porte sur des faits d’agression qui auraient eu lieu à la mi-septembre 2021, au domicile d’Arue du médecin retraité, dont les prises de position et les pratiques médicales pendant la crise Covid avait fait polémique tout en lui conférant une certaine notoriété. Il est accusé d’avoir agressé un clerc d’huissier venu lui remettre une convocation de l’ordre des médecins dans le cadre d’une procédure disciplinaire à son encontre. « D’après ses déclarations, ce clerc d’huissier aurait été agressé verbalement et physiquement par M. Théron qui lui aurait jeté un objet métallique lourd », avait expliqué le procureur Hervé Leroy quelques jours après l’interpellation mouvementée du médecin, dont les images avaient eu un retentissement jusqu’en métropole. Le clerc d’huissier avait subi une incapacité de travail de 8 jours, réévaluée à 10 jours après une nouvelle expertise exigée par la défense. Jean-Paul Théron est aussi accusé d’avoir insulté un gendarme venu lui remettre une convocation quelques jours après cette altercation.
Comme le notait Tahiti Infos dès lundi, ce sont les avocats de Jean-Paul Théron qui ont demandé un nouveau renvoi. Leur client, absent du palais de justice ce matin, avance des « raisons familiales » pour ne pas se présenter. D’autres motifs avaient été avancés lors des derniers renvois, pas forcément à l’initiative de la défense : défaut d’expertises médicales, manque de temps pour préparer la défense, ou même trêve électorale, lorsque le médecin s’était présenté aux législatives. D’après TNTV, c’est au 21 mars 2023 qu’est fixé la prochaine audience de cette affaire. À noter que dans le cadre de sa procédure disciplinaire, le médecin retraité a aussi été condamné à trois ans d’interdiction d’exercer la médecine, dont deux avec sursis, pour divers manquements à la déontologie. Une décision dont il a fait appel.