Deux hommes étaient jugés en comparution immédiate ce lundi au tribunal de Papeete. Il leur est reproché d’avoir participé à une expédition punitive le 15 décembre dernier à Punaauia suite à la disparition d’un sac contenant une somme inconnue à l’heure actuelle. Cette affaire pourrait peut être dissimuler un potentiel trafic de drogue de plus grande ampleur. Un juge d’instruction a été saisi.
Séance assez rocambolesque au tribunal de Papeete ce lundi après-midi. Deux hommes étaient jugés en comparution immédiate pour violences ayant entraîné 10 jours d’incapacité de travail avec circonstances aggravantes et vol en réunion concernant des motos au domicile de la victime. C’est l’oncle de la victime, absent du tribunal ce jour, qui aurait alerté sur le vol du sac. L’un des prévenus a d’ailleurs reconnu avoir menacé et aspergé la victime d’essence pensant que c’était du liquide de refroidissement. Au centre du litige, un sac contenant dans un premier temps 700 000 Fcfp qui aurait disparu, mais il pourrait contenir plusieurs millions en réalité.
L’audition des faits révèle que quatre hommes ont été auditionnés et placés en garde à vue mais seulement deux sont jugés à l’heure actuelle. De nombreuses zones d’ombre doivent être éclaircies notamment la présence d’une voyante qui aurait accusé la victime, d’un petit garçon ayant dénoncé la victime ou encore d’un homme venu avec un fusil soi-disant pour acheter des cochons à l’oncle de la victime qui est éleveur. Ce fusil a servi à menacer la victime mais la personne concernée n’est pas inculpée à l’heure actuelle. Une autre personne serait d’ailleurs venue au domicile de la victime à Punaauia pour se procurer de la drogue à l’origine. C’est à n’y rien comprendre.
Le président François Herbet a d’ailleurs lui-même posé la question afin de savoir si cette affaire méritait d’être jugée aujourd’hui. Les avocats de la défense ont évidemment indiqué ce dossier n’était absolument pas en état d’être jugé. Après suspension de l’audience, le dossier a été renvoyé au parquet. Des confrontations doivent être organisées pour tirer au clair une histoire plus que floue à l’heure actuelle. Elle pourrait dissimuler bien plus qu’un simple règlement de comptes pour un vol de sac contenant de l’argent liquide.
L’un des avocats de la défense, Me Loris Peytavit, estime que le tribunal n’avait pas d’autre choix que de renvoyer l’affaire à l’instruction.
Les deux prévenus retournent en prison avant d’être présentés à un magistrat qui pourrait décider d’une éventuelle liberté sous contrôle judiciaire avant le procès.