ACTUS LOCALESÉCONOMIE « Le franc CFP, c’est l’euro sans les contraintes » Antoine Samoyeau 2017-02-08 08 Fév 2017 Antoine Samoyeau Le directeur de l'IEOM en Polynésie, Claude Periou, le directeur général des IEOM, Hervé Gonsard, et le directeur des IEOM, Philippe La Cognata. ©Élodie Largenton Au contraire du vice-président, Teva Rohfritsch, et du président du Medef, Olivier Kressmann, le directeur des IEOM, Philippe La Cognata, estime que la Poynésie française a tout à gagner à garder sa monnaie. Dans un article publié par le site La Tribune en septembre dernier, Teva Rohfritsch se montrait favorable au passage à l’euro : « Nous avons les inconvénients de la monnaie unique […], et nous ne profitons pas des avantages que procure une monnaie forte. Il est certain que l’adoption de l’euro donnerait un coup de fouet aux investissements étrangers. » Un point de vue partagé à l’époque par le patron du Medef de Polynésie, Olivier Kressmann, mais que ne partage pas le directeur des IEOM (Instituts d’émission d’outre-mer), Philippe La Cognata, de passage à Tahiti à l’occasion des 50 ans de l’Institut. Le franc CFP a une parité constante avec l’euro, ce qui permet notamment de mieux contrôler l’inflation et le niveau des taux d’intérêts – pour éviter de gros mouvements de capitaux, les taux restent proches de ceux de la BCE, même si un écart subsiste. « En réalité, c’est l’euro sans les contraintes », affirme-t-il. Si l’IEOM donne son avis sur la question, tout dépend des gouvernements en place dans la région, explique le directeur général, Hervé Gonsard, également à Tahiti en ce moment. [zoomsounds_player source= »https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2017/02/IEOM-euro.mp3″ config= »default » playerid= »263545″ waveformbg= » » waveformprog= » » thumb= » » autoplay= »off » cue= »on » enable_likes= »off » enable_views= »off » songname= » » artistname= » »] Pour passer à l’euro, il faudrait obtenir l’aval des autorités européennes. Mais avant cela, il faudrait donc que la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et Wallis et Futuna souhaitent abandonner le franc Pacifique en même temps, or les situations sont bien différentes d’un territoire à l’autre. Et même s’il y « a toujours eu ici une ouverture au sujet », comme le dit Philippe La Cognata, « les autorités polynésiennes ne nous ont pas fait part » de leur désir de passer à l’euro, souligne Hervé Gonsard. Enfin, si la dévaluation de moitié du franc CFA en 1994 a pu marquer les esprits des investisseurs en Afrique, la stabilité du franc Pacifique semble solide. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Tags:BCEeurofranc