ACTUS LOCALESJUSTICE Le gourou d’une secte de Moorea en détention provisoire La rédaction 2023-06-23 23 Juin 2023 La rédaction ©PB Un homme, George Pater, et deux femmes ont été placés en détention provisoire ce vendredi. Ils sont soupçonnés d’avoir créé, sous couvert de « cours de méditation » et de « soins naturels », une « communauté fermée » aux dérives sectaires. Et d’avoir, entre autres, manipulé deux jeunes femmes. Ils risquent jusqu’à 10 ans de prison. Dérive sectaire à Moorea. Un an après les premiers signalements de familles des victimes au parquet de Papeete, trois personnes ont été placées en garde à vue en début de semaine, selon un communiqué du procureur. D’après Tahiti Infos, qui révélait l’affaire hier, on retrouve parmi les mis en cause un certain Georges Pater. Un quarantenaire, ex-gendarme comme le rappelle TNTV et qui bien connu de la justice puisqu’il a été condamné à plusieurs reprise pour des faits d’abus de confiance ou d’escroquerie. Il avait avoué être l’auteur, en 2006 de la lettre relative à la disparition du journaliste Jean-Pascal Couraud, retrouvée chez Gaston Flosse et signée « Vetea Cadousteau », ou plus tard, de dénonciations calomnieuses de pédophilie à l’égard d’habitants de l’île sœur. Faux souvenirs et abus de faiblesse Aujourd’hui, ce « corbeau de Moorea » est poursuivi pour des faits d’“abus frauduleux de l’ignorance ou de la faiblesse d’une personne par membre d’un groupement exploitant la sujétion psychologique ou physique des participants” . En effet l’homme se prétendait « guérisseur » et agissait « au sein d’une association Tahoe Te Aroha, dont il est le dirigeant ». Il proposait des « cours de méditation » à ses victimes et provoquait chez certains « des faux souvenirs », de viols ou d’agressions sexuelles notamment qui lui permettaient d’exercer sur elles une emprise psychologique, les poussant à un travail continu dans la communauté et exigeant d’elles des engagements financiers. Les deux autres mises en cause, des femmes, assistaient le gourou dans cette « communauté fermée » réunissant « les critères d’identification de dérive sectaires ». L’enquête a aussi établi que l’une d’elles exerçait des violences physiques sur les membres de la secte. Ce vendredi, ils ont été déférés au parquet puis placés en détention provisoire en attendant d’être jugé. Ils risquent jusqu’à 10 ans de prison. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)