La Polynésie française dépense 46 milliards de Fcfp par an pour venir en aide aux plus démunis. Un séminaire sur deux jours sur le sujet a débuté ce lundi matin à la présidence. Le but : une meilleure coordination des ministères et des services.
Lundi matin, une cinquantaine de représentants de la Direction de la Solidarité, de la Famille et de l’Egalité (DFSE), est venue exposer devant le gouvernement les réalités du terrain en matière de précarité sociale.
Le président a rappelé en ouverture de ce séminaire que les dépenses à caractère social s’élevaient annuellement à 46 milliards de Fcfp, tant pour les aides sociales, le logement, les aides économiques, à l’emploi, l’éducation, etc.
« Malgré tout cet accroissement de moyens sollicités, nous savons que les problèmes demeurent, que la pauvreté ne recule pas significativement. En réagissant à chaud, nous avons envie de dire plus nous distribuons, plus la misère s’accroît », a estimé le président. « Mais mon gouvernement ne peut se résoudre à la fatalité. Il ne peut se résoudre à baisser les bras ».
« Vérifier la pertinence de toutes les aides dispensées »
L’objectif du séminaire est donc, d’une part de vérifier la pertinence de toutes les aides dispensées, mais aussi de présenter le travail de chacun des ministères dans la lutte contre les précarités et de faire de nouvelles propositions.
Les interventions des travailleurs sociaux ont été riches en enseignements sur les réalités de terrain qui dépassent de loin les situations de pauvreté économique mais qui recouvrent également des situations d’échec scolaire, d’addictions aux drogues et à l’alcool, de désagrégation de la cellule familiale, de violence et de détresse psychiatrique.
Les travaux du séminaire se sont poursuivis par des échanges entre les membres du gouvernement pour déterminer la politique la plus pertinente à tenir et dans quel cadre la redistribution peut atteindre son but. Le président a par ailleurs indiqué aux travailleurs sociaux, tout en les remerciant pour leurs contributions, qu’il les inviterait une nouvelle fois avant la fin de l’année pour faire le point.
Avec communiqué.