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Le gouvernement renvoie la CPS à ses responsabilités

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Après le double refus des administrateurs de la CPS de voter leur budget, le gouvernement a acté mercredi l’application du budget administratif 2017 de la CPS pour l’année 2018. La Caisse va donc devoir trouver comment débourser 300 millions de Fcfp de primes de départs à la retraite sans aucun financement. Le gouvernement se garde bien d’intervenir dans ce dossier.

Le conseil des ministres a « statué définitivement » mercredi sur le retentissant dossier du budget administratif 2018 de la Caisse de prévoyance sociale (CPS). Contrairement à ce qu’affirmait le président du CA de la CPS, Ronald Blaise, il y a deux semaines, il ne peut pas y avoir de renvoi « en troisième lecture » du budget administratif de la Caisse après les deux refus du conseil d’administration de la CPS de voter leur budget. Résultat, c’est bien le budget 2017 qui va s’appliquer pour l’année 2018. Avec les problèmes de trésorerie que la situation risque d’engendrer.

Comment payer les départs en retraite ?

La CPS va donc se retrouver avec près de 300 millions de Fcfp de primes de départs à la retraite à financer en 2018, sans aucun budget pour le faire ! Pour le porte-parole du gouvernement, Jean-Christophe Bouissou, c’est aux administrateurs de la CPS de s’entendre pour régler ce problème.

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Rappelons qu’à l’origine de cette affaire, il y a l’application du protocole d’accord de fin de grève de la CPS en 2015. Un protocole qui prévoyait le passage des indemnités maximales de départ à la retraite des employés de la CPS de 5 à 12 mois de salaire. Une mesure rendue applicable en début d’année, lorsque la CPS était administrée par l’unique administrateur provisoire Yves Laugrost. Mais dont le coût sur l’année 2018 a été estimé à près de 300 millions de Fcfp par la CPS.

Problème, alors même que cette mesure avait été demandée par les syndicats de salariés pendant la grève de 2015, ces mêmes syndicats refusent aujourd’hui de voter un budget prenant en compte une telle dépense. Les patrons sont également opposés à la mesure. La situation paraît donc insolvable. Il n’existe aujourd’hui plus aucun moyen d’empêcher les salariés de la CPS de partir en retraite avec les nouvelles conditions de prime retraite. Et il n’existe aucun financement pour permettre ces départs en retraite…

L’intégralité du compte rendu du conseil des ministres :