Après la menace de grève lancée par les infirmiers libéraux mercredi, dû au retard de paiement d’honoraires, le Pays a tenu, jeudi dans un communiqué, à éclaircir certains points.
Les infirmiers libéraux menacent de ne plus prendre en charge de nouveaux patients à partir de dimanche minuit. Ils reprochent à la CPS de ne pas respecter les délais conventionnels de paiement de leurs prestations de santé et dénoncent une situation intenable.
Dans son communiqué, le Pays rappelle que « les conventions entre la CPS et les professionnels de santé prévoient que celle-ci mette tout en œuvre pour que les honoraires des professionnels soient payés dans les 30 jours calendaires qui suivent la validation des feuilles de soins déposées à la CPS. » Selon le gouvernement, « le nombre moyen de jours de retard est passé de 51 à 31 jours ». Et de rajouter que la convention Etat/Pays d’un montant de 1,4 milliards Fcfp contribuera « à la rémunération des professionnels libéraux dans des délais plus acceptables ».
Le ministère de la Santé a donné deux instructions à la CPS. D’une part « de résorber dans les 10 jours, les retards générés par la grève du mois dernier » et d’autre part « de privilégier dorénavant le règlement des honoraires des professionnels dont la part de la patientèle relevant du RSPF dépasse celle de la moyenne de la profession». La Présidence conclut son communiqué par cette mise en garde aux potentiels grévistes. « Les infirmiers sont des professionnels de santé dont nous savons qu’ils n’enfreindront pas à leurs devoirs déontologiques d’assurer les soins aux patients qui le nécessitent. En effet, la réglementation précise les motifs de refus de soins. Les critères financiers n’en font pas partie. »