L’autorité polynésienne de la concurrence a décidé jeudi d’accepter le rachat des Taporo par le groupe Martin à la condition que le groupe vende un de ses navires aux îles Sous-le-vent et un autre sur les Tuamotu de l’Est et les Gambier.
L’Autorité polynésienne de la concurrence (APC) a autorisé cette semaine « sous conditions » le rachat des deux sociétés Compagnie française maritime de Tahiti (CFMT) et Vaipihaa par la société Emar, filiale du groupe Martin. Depuis plusieurs mois, l’autorité planche sur cette opération complexe. En effet, ce rachat va conduire le groupe Martin à se retrouver en position de monopole aux îles Sous-le-vent, aux Tuamotu Est et aux Gambiers. Et pour cause, le groupe Martin, déjà propriétaire du Hawaiki Nui et du Nuku Hau, va également se retrouver propriétaire des quatre Taporo. L’autorité a donc accepté l’opération « sous réserve de la mise en oeuvre d’injonctions afin de permettre l’entrée d’un nouvel acteur aux îles Sous-le-vent, aux Gambiers et aux Tuamotu Est ». Une injonction de taille, puisque l’autorité précise : « compte-tenu des barrières à l’entrée, seule la cession de navires à un opérateur déjà présent en Polynésie, associée à la diminution temporaire du nombre de licences accordées, peut favoriser cette entrée ». Et l’autorité de conclure : « C’est pourquoi, il est enjoint au groupe acquéreur de céder un navire sur la ligne entre Tahiti et les îles Sous-le-Vent et un sur la ligne entre Tahiti et les Tuamotu Est et les Gambier. »