Après les récents retentissements de l’affaire de harcèlement sexuel et moral contre une agent de la mairie de Arue, rares ont été les voix à se faire entendre pour condamner le fond de cette affaire. Parmi elles tout de même, Sandra Levy-Agami, Père Christophe ou encore Minarii Galenon.
Si l’affaire de harcèlement sexuel et moral du premier adjoint de Arue envers la directrice des ressources humaines de la commune a beaucoup fait parler d’elle ces derniers jours, c’est presque uniquement sous un angle politique. Le fond du problème du « harcèlement sexuel et moral » a été soigneusement évité par les principaux protagonistes de cette histoire, malgré une condamnation définitive de la mairie d’Arue sur le plan administratif.
Certaines voix se sont pourtant faîtes entendre ces derniers jours sur le sujet. A commencer par celle de la présidente de l’association Vahine Orama et ancienne représentante Tahoeraa, Sandra Levy-Agami, « intervenue en soutien de la victime » au titre de son association. Vendredi, le billet du PK0 de Père Christophe a également dénoncé « la réalité » du harcèlement sexuel et moral. « La légèreté de la réponse du mis en cause ainsi que le soutien qu’il semble avoir obtenu du conseil municipal laisse perplexe quant à la prise de conscience de l’atteinte à la dignité de la personne et de la femme en particulier ! », écrit Père Christophe. « Mais, ce qui nous laisse encore plus perplexe, ce sont les silences des associations qu’elles soient civiles ou religieuses, qui se sont donné pour mission la défense des droits et de la dignité des personnes et en particulier des femmes ! »
Le conseil des femmes réagit
Autre voix à se faire entendre pour dénoncer le harcèlement comme « forme de violences faites aux femmes », la présidente du conseil des femmes de Polynésie, Minarii Galenon.
« L’envers du paradis »
Minarii Galenon rappelle qu’une délégation de 19 membres du conseil des femmes de Polynésie s’est d’ailleurs rendue en métropole en septembre dernier, notamment pour y rencontrer la ministre des Outre-mer. Elle explique que beaucoup d’interlocuteurs ont été « choquées » de constater « l’envers du paradis » avec le haut taux de violences faîtes aux femmes en Polynésie.
Le conseil des femmes demande d’ailleurs la mise en place d’un « observatoire » pour avoir des chiffres « plus précis » et ciblés sur les types de violences au fenua.