Dans un communiqué, le haut-commissaire, Lionel Beffre, a répondu mardi aux déclarations du président du groupe UPLD à l’assemblée, Tony Géros, lundi en commission permanente. L’élu indépendantiste avait accusé le représentant de l’Etat d’avoir « appelé » un membre du CESC en pleine commission il y a quelques semaines pour « obtenir de ce membre un consensus sur un vote défavorable » sur la proposition de loi du pays sur la protection de l’emploi local présentée par Richard Tuheiava et rejetée le 3 mars dernier. Démenti formel du haut-commissaire qui affirme que ces propos sont « totalement infondés et mensongers ».
Dans son communiqué, le haut-commissaire affirme avoir appris avec « étonnement » les propos tenus lundi par Tony Géros en commission permanente « selon lesquels il serait intervenu auprès du président du CESC dans le cadre du débat sur le projet de texte relatif à la protection de l’emploi local ». Plus précisément, l’élu Tony Géros a déclaré lundi en commission que le représentant de l’Etat avait appelé « un membre du CESC pour obtenir de ce membre là un consensus sur un vote défavorable ». Pour le haut-commissaire, il est d’ailleurs « particulièrement désobligeant, pour l’ensemble des 48 membres du CESC, de laisser croire qu’un simple appel du haut-commissaire serait de nature à influer sur les décisions de cette institution ». Et le représentant de l’Etat de renvoyer au rapport du CESC qui a voté un avis défavorable contre la proposition de loi du Pays de Richard Tuheiava par 32 voix sur 33. Par ailleurs, le haut-commissaire indique qu’il avait demandé à ses services de ne pas siéger lors de ladite séance du CESC « afin de ne pas intervenir dans les débats ». Pour conclure, le haut-commissaire rappelle que la dernière tentative d’un texte sur la protection de l’emploi local a déjà été sanctionné en 2009 par le Conseil d’Etat et que « comme précédemment » il exercera le contrôle de légalité « dans l’hypothèse où le texte serait adopté par l’assemblée de la Polynésie ».