En avarie moteur à moins de deux milles du récif de Rangiroa, le Maris Stella a été secouru samedi dernier par le remorqueur de la Marine nationale, le Maroa, qui se voit contraint de tracter la goélette jusqu’à Papeete. Une première pour le Maroa.
La goélette Saint Xavier Maris Stella IV, de la société de navigation des Tuamotu, a subi samedi 6 février une avarie moteur alors qu’elle se trouvait à moins de 2 milles nautiques du platier de Rangiroa. Par chance les conditions météo étaient favorables. Il aurait suffi d’un tout petit peu de vent ou de houle pour que la goélette se fasse drosser sur le récif en moins de deux heures. Le remorqueur de la Marine nationale Maroa, alors en mission de surveillance dans les Tuamotu Ouest, avait quitté Rangiroa une heure après le Stella Maris, raconte le commandant du Maroa, le premier maître Sébastien Martin. Le Maroa a d’abord procédé à au remorquage du navire en difficulté vers le large, pour le mettre en sécurité afin qu’il puisse tenter de réparer l’avarie.
Après investigation, il est apparu que l’avarie était trop importante pour pouvoir être réparée par l’équipage. Compte tenu de l’importance des goélettes pour le ravitaillement des îles, et bien que le Maroa ne soit pas conçu pour le remorquage en haute mer de navires de grande taille, le port autonome n’ayant pas de moyens disponibles, le contre-amiral Rey, commandant la zone maritime Asie Pacifique et les forces armées en Polynésie, a ordonné au Maroa de remorquer le navire jusqu’à Papeete. Cette opération, unique dans l’histoire de ce remorqueur portuaire et côtier, aura donc duré en tout une soixantaine d’heures, avec un remorquage de haute mer réalisé sur près de 250 milles nautiques, impliquant l’équipage du Maroa, le JRCC Tahiti, le SAM PF, le centre opérationnel de Tahiti (FAPF) et le port autonome.
A son arrivée à Papeete, en milieu de journée ce mardi, les remorqueurs du port ont pris le relais pour ramener le Saint Xavier Maris Stella IV à quai où il sera réparé le plus rapidement possible.