ACTUS LOCALESCULTURE Le « Maro’ura », pièce maîtresse d’une exposition sur les objets régaliens polynésiens au Quai Branly Outremers360° 2021-10-18 18 Oct 2021 Outremers360° L’exposition « Maro’ura, un trésor polynésien » ouvrira ses portes au public ce mardi 19 octobre, au Musée du Quai Branly – Jacques Chirac. Ce fragment de ceinture de Grand chef de la Polynésie ancestrale est la pièce maîtresse d’une exposition sur les objets régaliens polynésiens. Surtout, ce fragment de maro’ura rejoindra courant 2022 l’exposition permanente du Musée de Tahiti et ses îles. Notre partenaire Outremers360 était lundi à la signature de la convention entre les deux musées. Un fragment de ceinture réservée aux Arii nui (grands chefs), faite de tapa, sur lequel on peut encore apercevoir les vestiges d’un temps ancien. Des plumes qui rappellent la filiation à Ta’aroa (créateur suprême de la mythologie polynésienne), du tressage et même des morceaux de tissu rouge. Ces ceintures royales, qui ornaient l’apparat des chefs, servaient notamment lors des investitures, comme en témoigne le chant, l’incantation « extrêmement sacrée », affichée à la fois en tahitien et français, qui résonnait lorsque les Arii nui étaient investis. Le rouge (‘ura), c’est cette couleur qui revient en fil, tout au long du cheminement de cette exposition. Elle est présente sur ce fragment de maro’ura, mais aussi sur les coiffes royales, les bâtons d’orateur, des to’o (ou réceptacles du pouvoir divin), des couronnes, des colliers et même une impressionnante cape des îles Hawaii puisque l’exposition, certes concentrée sur la Polynésie française, voyage dans la grande Polynésie. On la retrouve en graines mais surtout en plumes, et pour une raison bien précise. En effet, le dieu créateur Ta’aroa était un oiseau, et l’oiseau était un messager. Le rouge et la plume sont donc parties intégrantes « des instruments clés du pouvoir des chefs polynésiens ». Jusqu’au 9 janvier 2022, le maro’ura sera donc la pièce maîtresse de cette exposition dédiée aux objets régaliens de la Polynésie ancestrale. Mais au-delà, ce fragment de Maro’ura va rejoindre sa terre natale puisque dans le cadre d’une convention signée entre Emmanuel Kasarhérou, président du Quai Branly, Heremoana Maamaatuaiahutapu, ministre de la Culture en Polynésie, Miriama Bonno, directrice du Musée de Tahiti et ses îles, cet objet rare va investir l’exposition permanente du Musée de Tahiti et ses îles qui rouvrira ses portes en septembre prochain après plusieurs mois de travaux. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)