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Le masque « obligatoire » dans les transports, mais seulement « recommandé » ailleurs

Mercredi, le gouvernement avait laissé entendre que le port du masques serait rendu obligatoire dans tous les lieux recevant du public. Une réglementation qui a été « précisée », ce jeudi, en conseil des ministres extraordinaire. L’obligation, sanctionnée de peines d’amende pouvant atteindre 89 000 francs, ne concerneraient en fait que les moyens de transports publics, les gares et aéroports.

D’après la présidence, l’arrêté portant mesures de prévention de la propagation du virus de la covid-19, qui n’était pas encore publié au journal officiel ce jeudi soir, « rappelle que les mesures de distanciation physique de 1 mètre entre deux personnes doivent être observées ». Mais au lendemain de l’ouverture des vols internationaux sans quarantaine, c’est la question du port du masque qui alimente les discussions. Le texte fixe bien une « obligation » de port du masque. Mais cette obligation ne s’étend visiblement qu’aux navettes maritimes, aux avions et aux véhicules de transports terrestres publics, ainsi qu’aux aéroports et aux gares maritimes. « Le non-respect de ces dispositions est passible d’une contravention de quatrième classe » précise le Pays, qui parlait hier d’amendes « pouvant aller jusqu’à 89 000 Fcfp ».

En revanche, le port du masques est « recommandé » dans les lieux et établissements clos accueillant du public. Les autorités « laissent le soin aux dirigeants des établissements la responsabilité de prendre les mesures sanitaires adaptées à l’exercice de leur activité ». En clair : un commerce, un restaurant ou tout espace fermé qui pourrait être propice à la propagation du virus peut exiger de sa clientèle le port d’un masque. Et donc peut refuser l’entrée à ceux qui ne seraient pas équipés. Mais les responsables d’établissements n’ont visiblement pas d’obligation légale en la matière.