Le Medef va recevoir mercredi les syndicats signataires du préavis de grève du 17 mars. Si les entrepreneurs « compatissent » à la cause, Frédérick Dock estime que les discussions ont déjà eu lieu sur la réforme fiscale et qu’il faut désormais « aller de l’avant ». Pour lui il faut parler à présent relance économique, réforme du code du travail et incitation à l’embauche.
Annulation des hausses ciblées de la CST, retrait de la « TVA sociale » au 1e avril… Parmi les revendications des syndicats signataires du préavis de grève du jeudi 17 mars, certaines sont partagées par nombre de patrons. Et certaines organisations, dont notamment A tia i mua, ont déjà appelé les entreprises à soutenir le mouvement, voir à fermer leurs portes pour quelques heures, jeudi, afin d’aller grossir les rangs de la manifestation qui doit partir de la place Vaiete. Un appel que ne relaiera pas le Medef, puisque si certains « compatissent » à la cause, rappelle tout de même avoir « exprimé déjà ses inquiétudes » sur les conséquences et les modalités de la réforme fiscale au gouvernement ces derniers mois. Mais pour son président, Frédéric Dock, « ces discussions ont abouti et aujourd’hui il faut aller de l’avant ». Alors qu’il doit rencontrer, mercredi, l’intersyndicale, il estime que la flambée des prix doit effectivement inquiéter, mais que ce phénomène « dépasse largement le cadre des nouvelles taxes ».
Le Medef attends « une réponse économique »
Envolée des matières premières, prix records des carburants, tensions toujours importantes sur le fret maritime… Pour le président du Medef, le contexte international pèse aujourd’hui directement sur le développement économique de la Polynésie. « Ce qui est en train de nous arriver, on a un risque de perte de développement, de décroissance économique qui pourrait nous amener à une forme de récession si on arrive pas à les compenser » explique-t-il. Il ne s’agit donc pas, pour le responsable patronal, de s’opposer aux réformes, mais d’encourager l’exécutif à adapter sa réponse à la situation économique. Il estime que « le code du travail devrait être révisé » pour « favoriser l’embauche » notamment. Mais aussi que « les énergies devraient être libérées ». Ce sera l’objet des discussions de ce mercredi avec les grévistes.