Le combat contre la corruption du pape François lui vaudrait d’être dans le collimateur de la mafia, selon un expert.
L’INFO. « La ‘Ndrangheta est nerveuse. Péril pour le pape ». C’est par ces mots que le quotidien italien Il Fatto Quotidiano a lancé l’alerte cette semaine, citant le procureur adjoint de Reffio de Calabre, Nicola Gratteri, fin connaisseur de la mafia calabraise. En s’attaquant à la corruption et en lançant une opération de transparence à la banque du Vatican, le pape François se serait en effet attiré les foudres des mafieux. Le Vatican se veut rassurant, mais la rumeur enfle.
Un pape opposé aux trafics… Depuis son élection, le pape François n’a eu de cesse de condamner la malhonnêteté, les trafics et la prostitution, allant jusqu’à demander aux mafieux de « se convertir ». Ce pape jésuite a également nommé au Vatican plusieurs commissions chargées de réformer l’Institut des œuvres de religion, la banque du pape, ainsi que l’Administration du patrimoine du Saint-Siège. Une agence de consultants américains a même été chargée de se pencher sur les comptes des deux institutions. Le pape n’hésite pas non plus à viser presque explicitement une mafia qui, en Italie et ailleurs, donne à l’Eglise.
Le Vatican est « tranquille ». Au Vatican, on se dit « extrêmement tranquille ». Le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican, a réagi en assurant qu’il n’y avait « aucun motif de préoccupation et il ne faut pas alimenter l’alarmisme ». Reste que lors de ses déplacements, le pape prend des risques en choisissant de circuler systématiquement dans des voitures ouvertes. Un choix qu’il assume, expliquant qu’il préfère le « risque » d’une attaque à la « folie » de s’isoler de ses fidèles par un vitrage blindé.