ACTUS LOCALES

Le Paul Gauguin dérouté pour aider un bateau à la dérive entre Bora et Taha’a

Un poti marara a subi une panne de carburant lors d’une sortie au large de Bora Bora, dans la nuit de dimanche à lundi. Il aura fallu dérouter le navire de croisière Paul Gauguin, puis envoyer une vedette de sauvetage pour secourir les deux personnes à bord. Le JRCC pointe que les pêcheurs n’avaient embarqué ni radio, ni balise, ni fusée de détresse.

C’est le genre d’opération d’assistance dont le JRCC aimerait pouvoir se passer. Le centre de coordination des secours en mer a été alerté en fin de journée dimanche, par la police municipale de Bora Bora, qu’une embarcation n’était pas rentrée à bon port. Le poti marara était tombé en panne de carburant, plus tôt dans la journée, au milieu d’une sortie en pleine mer. L’embarcation est encore à portée de réseau téléphonique, mais plutôt que les secours, joignable gratuitement au 16, ce sont des proches que les deux occupants auraient prévenus avec leur portable « peu chargé ». Pas de moyens de localisation à bord, pas non plus de réserve de carburant ni de VHF pour continuer les échanges, pas même de balise ou de fusée de détresse, pourtant obligatoire. Le JRCC a donc dû coordonner « une longue enquête auprès du propriétaire et de sa famille, des gendarmes, des pompiers et policiers municipaux » pour localiser le bateau.

Aux environs de 20 heures, un appel est passé auprès des navires présents à proximité de Taha’a et c’est le Paul Gauguin qui répondra. Dérouté, il repérera le poti marara à un kilomètre du récif de Taha’a. « Heureusement qu’il était dans la zone », souffle Antoine Ferri, le directeur du JRCC. Ce sera une vedette communale de Bora Bora, engagée quelques heures plus tôt, qui remorquera l’embarcation. « Cette intervention a ainsi privé l’île de Bora Bora d’un des moyens de sauvetage jusqu’à 1h20 du matin », précise le JRCC qui dénonce, comme souvent dans ce genre d’opération, « l’absence de préparation de la navigation en amont » de la part des personnes secourues.

Le JRCC Tahiti rappelle donc l’importance de respecter les règles de sécurité élémentaires. Avant de prendre la mer, il est indispensable :

– que la navigation soit correctement préparée  : matériel, carburant, vivres…

– que le matériel réglementaire soit embarqué pour alerter et se signaler en cas d’avarie : balise, fusée de détresse, moyens de communication, si possible une VHF portative…

Le centre de coordination des secours rappelle aussi qu’en cas de difficulté, ou d’inquiétudes vis-à-vis d’un bateau, ses occupants, ou leurs proches à terre doivent immédiatement appeler le JRCC, en composant le 16, ou en émettant sur le canal CHF 16.

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