La Polynésie française a conclu avec l’Agence française de développement (AFD) un emprunt de 1,9 milliard « pour le financement partiel des opérations d’investissement du budget général 2023 », quelques jours après avoir conclu un emprunt de 6 milliards auprès des banques locales. Le ministre de l’Économie, Tevaiti Pomare, explique pourquoi.
Alors que l’assemblée de la Polynésie entame ses travaux budgétaires pour l’année 2024, le Pays boucle le budget 2023 avec un nouvel emprunt auprès de l’Agence française de développement., après avoir emprunté 6 milliards aux banques locales il y a quelques jours. Cette fois, il est question de seize millions d’euros, soit 1,909 milliard de Fcfp, destinés « aux projets sociaux et aux projets dans les secteurs de la transition énergétique, de la biodiversité, de l’adaptation au changement climatique et aux catastrophes naturelles liées aux inondations, aux houles et aux cyclones. » La durée du prêt est de 20 ans, au taux fixe de 3,4%.
Un taux bonifié par l’État, meilleur que le taux consenti par les banques locales, meilleur aussi que le taux variable des PGE. C’est pourquoi il était plus intéressant pour le Pays de rendre 3 milliards de PGE et de s’adresser ailleurs, explique le ministre de l’Économie Tevaiti Pomare. Autre difficulté du PGE, son fléchage vers des mesures de relance qui n’ont pas été mises en œuvre car selon lui, elles ne rentraient pas « dans la stratégie de développement du gouvernement. »