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Le Pays cherche « le bon niveau de contrôle » sur la perle

Teva Rohfritsch

Le ministre de l’Economie bleue, Teva Rohfritsch, a rencontré les professionnels de la perle, vendredi après-midi, pour leur présenter le projet de loi de Pays pour relancer le secteur de la perle noire. Les perliculteurs demandent une libéralisation, notamment dans la commercialisation et dans les contrôles de qualité. Teva Rohfritsch entend mettre en place plus de contrôles à la production et laisser la commercialisation aux perliculteurs.

« Aujourd’hui est une première étape. J’entame la phase de concertation », assurait le ministre de l’Economie bleue, Teva Rohfritsch, avant de présenter son projet de loi aux professionnels. En effet, le ministre entend mettre d’accord les professionnels. « Le pouvoir public doit se situer là où il est efficace et utile mais pas à la place de ceux qui font le business ». Et faire le business, c’est bien ce que demande les perliculteurs. La libéralisation serait la clé, bien qu’elle pourrait ramener la perle sur la pente de la mauvaise qualité. Selon Aline Baldassari-Bernard, du Tahitian Pearl Association of French Polynesia, la perle « est déjà au fond du trou ». Le système de contrôle de qualité est notamment mis en cause, comme étant un contrôle de la couche de nacre trop restrictif. Ce qui ferait disparaître, selon les professionnels, une quantité de perle de bonne qualité.

De son côté, Teva Rohfritsch affirme pourtant que ce sont bien les perliculteurs qui avaient réclamé la mise en place des contrôles… Pour lui, le véritable problème se situe au niveau de la maîtrise de la production. Il compte bien « trouver le bon niveau de contrôle ». Pour ce qui est de la commercialisation, les professionnels et le ministre devraient s’entendre, puisque la chose devrait être laissée entre leurs mains. Teva Rohfritsch insiste cependant sur l’importance du respect des obligations qui seront décidés.

Le texte de loi du Pays devrait voir le jour avant la fin de l’année « si l’on a bien travaillé », affirme le ministre. Reste aussi à passer le cap du vote à l’assemblée. Teva Rohfritsch espère « que l’on ne fera pas de politique sur la perliculture ».

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2 Commentaires

  1. simone grand
    24 octobre 2015 à 7h50 — Répondre

    contrôler la production commence par les concessions maritimes

  2. savoyant
    24 octobre 2015 à 10h01 — Répondre

    Plus de contrôle ? = des perles en quantité à l’exportation alors que la qualité des perles présentes sur le territoire est déjà catastrophique. Le domaine de la perle en Polynésie c’est Dallas… Regardez ou se retrouvent les gros intervenants ? Tous ont joué avec le feu et sont à présent proche de la faillite car les acheteurs n’ont plus confiance. La couche nacrière ne devrait pas être réduite mais augmentée de 0.8 à 1 mm. Cela rendrait notre perle plus rare et les pris s’envoleraient à nouveau. Mais ou sont ceux qui disent qu’il faut laisser les perliculteurs libres de faire ce qu’ils veulent. Ont t’ils de l’expérience réussi dans ce business ? Certainement pas. Laisser libre le marché c’est tuer la perle.
    Je crois que c’est Sibani qui avait au début de la perliculture écrit pour le ministre de la mer de l’époque, Edouard Fritch un dossier complet sur le produit et l’ensemble de la profession avait applaudi car ce document était d’une incroyable lucidité. Je souhaiterai que l’on retrouve celui-ci et que chacun dans la profession apprenne ce que c’est que donner une image de luxe à notre perle.

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