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Ferme aquacole de Hao, aéroport de dégagement à Rangiroa ou encore exploitation du phosphate à Makatea… Le développement des Tuamotu-Gambier passera par la réalisation de ses projets inscrits dans le projet d’aménagement et de développement durable du Pays et présentés aux élus lundi matin. Des projets définis par archipels, dans le cadre du schéma d’aménagement général de la Polynésie.

Le ministre de l’Aménagement du Territoire, Jean-Christophe Bouissou, a présenté lundi matin le projet d’aménagement et de développement durable (PADD) des Tuamotu-Gambier à une dizaine d’élus de l’archipel. D’autres rencontres sont prévues toutes la semaine par archipels. Ces PADD ont été établis dans le cadre du Schéma d’aménagement général de la Polynésie. Il s’agit de mettre à plat les projets qui structureront le Pays pour les 20 prochaines années autour de trois thématiques : l’insularité (transport, économie bleue, gestion des littoraux et environnement), l’habitabilité (les équipements) et la vulnérabilité (protection de l’environnement et prévention des risques naturels).

Pour les Tuamotu-Gambier, le Pays souhaite éviter le départ des habitants de l’archipel vers Tahiti. Le PADD se structure donc autour des grands projets « de développement économique » déjà connus. La ferme aquacole de Hao d’abord qui, selon le Pays, permettra le développement de l’aquaculture dans l’archipel et l’embauche de 300 à 500 personnes.

Pour autant, après une cérémonie de début de travaux en juin 2018, rien n’a encore commencé à Hao. « C’est toujours en phase de discussion mais j’ai confiance en ce projet », a assuré Jean-Christophe Bouissou sans vouloir donner de date sur un éventuel début des travaux. Le maire de Hao, Théodore Tuahine, se dit également confiant même s’il ne compte pas attendre les chinois pour développer son atoll.

Autre grand projet, celui de l’exploitation de phosphate de Makatea porté par la société « Avenir Makatea » et vivement critiqué par des propriétaires terriens de l’île. Le Pays estime que ce projet est « d’intérêt général compte-tenu de son intérêt économique et social » et qu’il permettra de réhabilité les terres laissées à l’abandon depuis la précédente exploitation, comme l’explique Jean-Christophe Bouissou.

Enfin autre grand projet, l’aéroport de Rangiroa comme aéroport de dégagement en cas de problème avec celui de Tahiti-Faa’a. Pour l’instant les compagnies aériennes doivent aller jusqu’aux Cook en cas de piste non praticable à Tahiti. L’investissement est estimé à 2,7 à 3 milliards de Fcfp. Déjà connue sur le circuit touristique, Rangiroa profitera de cet aéroport pour développer des nouveaux types d’hébergements à l’extérieur d’Avatoru. C’est en tout cas ce que souhaite l’adjoint au maire de Rangiroa, Felix Tetua.

Autres projets évoqués dans le PADD des Tuamotu-Gambier : un lycée de la mer, le renforcement des routes maritimes intra-insulaire, une marina de plaisance à Tiputa, une aire de carénage à Apataki, le développement de l’industrialisation à une petite échelle de production ou encore utiliser le PGEM de Fakarava comme modèle pour les autres atolls et îles.

Le comité de pilotage du schéma d’aménagement général se réunira la semaine prochaine pour valider l’ensemble des PADD. La loi de Pays sera ensuite soumise au vote de l’assemblée fin 2019.