Le Cesec a rendu ce matin un avis favorable au projet de loi du Pays qui modifie le dispositif de soutien à la création audiovisuelle, le SCA, qui devient le SCCA, avec un « C » de plus pour « cinéma ».
Le dispositif de soutien à la création audiovisuelle, en place sous différentes appellations depuis 2007, va connaître une nouvelle évolution. Son objectif reste de contribuer au développement et à la professionnalisation de la filière audiovisuelle. En 2019, 47 entreprises ont bénéficié des aides du Pays.
Ainsi, pour tenir compte des évolutions de la filière audiovisuelle, les projets cinématographiques, y compris les courts métrages de fiction, seront éligibles aux aides. Le dispositif peut également fonctionner pour des œuvres destinées aux plateformes numériques type Netflix. Les plafonds des aides seront revus par type d’œuvre, les critères d’évaluation seront également revus pour favoriser « la présence des acteurs économiques locaux et de sujets originaux », et chaque entreprise pourra présenter jusqu’à 4 projets.
La « pertinence des sujets » laissée à l’appréciation du gouvernement
De nombreuses modalités sont renvoyées à des arrêtés en conseil des ministres, notamment les critères de « pertinence des sujets », et la composition de la commission d’attribution, ce qui a fait dire à Vadim Toumaniantz qu’il s’agissait là d’un « chèque en blanc au gouvernement sur un montant financier qui est l’équivalent du budget du Cesec ». Pour Christophe Plée, TNTV ne peut pas être juge et partie et devrait n’avoir qu’un siège sans droit de vote dans cette commission : « le plus important c’est la transparence ».
Le Cesec préconise la mise en place d’un bureau des tournages et de mesures incitatives fiscales pour attirer davantage de tournages en Polynésie.