ACTUS LOCALESSANTÉ Le Pays réautorise la prescription de Plaquénil, mais sans croire à ses bénéfices anti-covid Caroline Perdrix 2020-11-13 13 Nov 2020 Caroline Perdrix © DR Le conseil des ministres a décidé mardi de rétablir la liberté des médecins de ville de prescrire du Plaquenil. Pourquoi ? En métropole, ce médicament est toujours réservé au cadre hospitalier. En Polynésie, si le gouvernement estime que son efficacité est sujette à caution dans le traitement de la covid-19, pourquoi en tirer une conclusion inverse ? Là n’est pas le problème, explique Caroline Grépin, conseillère technique au ministère de la Santé. La première raison de l’arrêté limitatif du mois d’avril était la rupture de stock, qui menaçait le traitement au long cours de patients atteints par exemple de lupus ou de polyarthrite rhumatoïde, indications incluses dans l’autorisation de mise sur le marché du Plaquenil. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2020/11/GREPIN-COVID-01.wav Au-delà de cette question purement pratique, Caroline Grépin rappelle que la liberté de prescrire du médecin reste la règle, et l’interdiction l’exception. Mais ne faut pas voir dans cette nouvelle disposition une approbation du Pays des utilisations non conventionnelles du Plaquénil. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2020/11/GREPIN-COVID-02.wav Un médecin qui prescrit un médicament est tenu par la loi d’informer son patient des risques encourus. Un pharmacien peut également refuser de délivrer de l’hydroxychloroquine hors AMM. Et au ministère de la Santé, on n’est pas convaincu de l’intérêt du Plaquenil pour les patients Covid. « Il y a des effets secondaires qui sont quand même conséquents, on le sait, ça fait partie des informations qui sont sur l’autorisation de mise sur le marché du médicament, rappelle Caroline Grépin, le laboratoire l’a lui-même rappelé dans une note récente. » https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2020/11/GREPIN-COVID-03.wav « S’il n’y avait pas eu cette rupture, on n’aurait peut-être jamais pris cet arrêté, conclut Caroline Grépin. Rappelons que la difficulté d’approvisionnement avait été l’argument principal du tribunal administratif pour rejeter les deux recours déposés par des médecins libéraux. « Ce qui n’empêche pas que je ne trouve pas logique de prescrire le médicament dans le cadre du covid. » Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)