Et les grosses ficelles qui l’ont amené dans l’escarcelle du Pays ne sont pas bien camouflées. Suite au second refus de la Caisse de prévoyance sociale d’octroyer au Pays un prêt de 3 milliards de francs, le gouvernement s’est tourné vers d’autres bailleurs de fonds.
Tikiphone a répondu présent en octroyant, hier, lors de son Conseil d’administration, 5 milliards de francs au pays. Une somme remboursable sur 10 ans à un taux de 4,4%.
On s’en souvient, il y a un mois, le ministre de l’économie, Pierre Frébault, avait été poussé vers la sortie après avoir pris la tête de l’ensemble des filiales de l’OPT, car sa position l’empêchait d’occuper les deux fonctions. Pierre Frébault avait été remplacé, avec la bénédiction d’Anthony Géros, de Jacky Drollet ou encore de Tauhiti Nena, par Léon Tefau : conseiller à la Présidence, et secrétaire général du Tavini Huiraatira.
Tikiphone cherchait justement un bon investissement à faire, et c’est la proposition du Pays qui s’avère être la plus alléchante. Interrogé sur sa position caduque, et sur les interrogations qui planent autour de l’octroi de ce prêt, Léon Tefau fait mine de ne pas comprendre où se situe le problème.
Et puis alors que la société Tikiphone révèle au grand public qu’elle se porte plutôt bien, que sa trésorerie est florissante, et que celle des autres filiales l’est également, la direction a trouvé plus urgent d’octroyer un prêt au Pays que de s’interroger sur une éventuelle baisse des tarifs pour les usagers.
Mais la direction commence à y réfléchir et annonce des baisses dans les trois mois à venir. Quant au pays, il lui reste encore à trouver 3,5 milliards de francs. Le ministre de l’économie n’a pas souhaité indiquer dans quel sens il allait orienter ses recherches.
On écoute Léon Tefau, président des filiales de l’Office des Postes.
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