La Polynésie française et l’université de Californie ont renouvelé leur convention de partenariat ce mardi. La station de recherche du Pacifique sud, Gump, établie en 1985, mène aujourd’hui des projets transdisciplinaires orientés vers le développement durable.
Le président de la Polynésie française, Édouard Fritch, et le ministre en charge de la Recherche, Tearii Alpha, ont signé mardi après-midi à la présidence une convention de coopération scientifique entre la Polynésie française et l’université de Californie à Berkeley. La convention était préalablement signée par la chancelière de l’université Carol Christ et son vice-chancelier pour la recherche, Randy Katz. L’université de Californie est présente en Polynésie française depuis 1985, au travers de la station de recherche du Pacifique Sud Richard B. Gump, installée à Moorea. Si les premières années, les recherches portaient sur des sujets précis, il s’agit aujourd’hui de promouvoir les projets transdisciplinaires, comme l’explique Neil Davies, directeur de la station.
Comme toute université, ses missions sont bien définies et elles participent à plusieurs objectifs : la formation à travers les programmes d’enseignement supérieur, l’acquisition et la production de connaissances grâce à la recherche, au conseil et l’aide à la décision par l’évaluation des interactions complexes entre les milieux naturels et les sociétés et enfin à la diffusion de la connaissance par la communication de ses résultats. Les sujets, établis par la convention, porteront principalement sur les récifs coralliens et écosystèmes marins, les sociétés polynésiennes, la santé des populations, les risques naturels et le changement climatique, les énergies nouvelles, les nouvelles ressources et les nouveaux outils numériques.
D’ailleurs la station Gump participera au Blue Climate Summit qui se tiendra en mai en Polynésie française où l’atoll de Tetiaroa sera montré en exemple pour ses technologies de pointe comme le Swac. « On essaye d’utiliser les meilleures connaissances scientifiques et volonté d’avoir un impact mondial. Il faut promouvoir la protection de l’océan qui est un des poumons de la planète. Protéger l’océan, c’est protéger la planète », explique Neil Davies.
La Polynésie française a inscrit dans ses priorités de développement social, culturel et économique, l’acquisition, l’application et la diffusion de la connaissance scientifique, notamment celle s’adressant à la gestion, à la conservation et à la valorisation de son patrimoine naturel et culturel. L’expertise d’organismes de recherche nationaux ou internationaux lui permet de tendre vers cet objectif. Le projet d’accord de coopération signé ce mardi vient définir pour une nouvelle période de quatre ans, les domaines ainsi que les conditions générales de cette coopération entre la Polynésie française et l’université de Californie.