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Le Pays se penche sur l’avenir des Marquises, avec les Marquisiens mais sans les Hakaiki

Une centaine de Marquisiens ont pu échanger ce matin avec quelques membres du gouvernement sur les grands projets du Pays pour la Terre des hommes. Des débats certes nécessaires, mais qui servent, selon Pascale Haiti, à « noyer le poisson » alors que le gouvernement devrait se pencher sur le coût de la vie ou la protection de l’emploi. On notera aussi l’absence des maires des Marquises qui souhaitent pourtant renforcer leur pouvoir décisionnel en créant une « communauté d’archipel ». Un projet sur lequel le Tavini se positionnera « quand il en connaitra le contenu, d’après Tony Géros.

Quel avenir pour les Marquises ? C’est la question que s’est posée le gouvernement et une poignée de Marquisiens réunis à l’assemblée de Polynésie ce samedi. Une centaine de personnes ont ainsi répondu présent à cette conférence « Avenir Marquises » impulsée par la représentante Marielle Kohumoetini. Une première rencontre dont l’objectif est de poser les bases d’un plan d’action sur les 5 années à venir. Le Tavini se tourne cette fois encore vers les principaux concernés, une démarche « collaborative » que l’on commence à connaître désormais avec la population marquisienne dans le but « d’un développement pour, avec et par les Marquisiens ». L’occasion d’informer sur les projets et les actions du Pays pour l’archipel, mais aussi d’échanger avec la communauté sur certains sujets. Les discussions ont eu lieu principalement autour de quatre thématiques : l’aéroport et le développement économique, le développement du secteur primaire, la valorisation du foncier et de la culture et la promotion de l’emploi et le développement social. En maîtres de cérémonie sur ces différents ateliers tournants, on retrouve entre autres, Taivini Teai, ministre du secteur primaire, mais aussi Jordy Chan pour aborder les grands projets. Tony Geros et Oscar Temaru ont quant à eux tenu la table ronde sur le sujet du foncier.

Les Hakaiki absents

Des débats en l’absence des Hakaiki marquisiens qui souhaitent pourtant renforcer leur pouvoir décisionnel et réclament la création d’une « communauté d’archipel » . Un projet avec « un titre que l’on connaît » mais dont « on ne sait pas ce qui a dedans », regrette Tony Géros qui assure que le Tavini se positionnera quand il « en connaîtra le contenu ». Il prévient toutefois « ceux qui sont à l’origine de cette démarche » qu’il ne s’agit pas de créer la division. « Nous sommes un même peuple avec des dialectes, des habitudes, des us et coutumes différentes par archipel, mais on est un seul même peuple », insiste le président de l’assemblée.

« Noyer le poisson « 

Pourtant le modèle politique vanté par le Tavini – dans le cas de l’accession à la souveraineté – projette la création d’un état fédéral avec des états fédérés qui auront « une autonomie pleine et entière ». Pour Pascale Haiti, qui siège avec le Tapura et présente lors des débats, il serait temps que le Tavini enclenche la vitesse supérieure. Cette rencontre bien que nécessaire et utile est une manière selon elle « de noyer le poisson ». Elle rappelle ainsi au gouvernement les principales préoccupations de la population. « Pendant la campagne, la question était sur le coût de la vie, sur l’emploi, sur la protection de l’emploi… c’est ça que l’on veut, rappelle encore Pascale Haiti. Il y a des textes, il faut les appliquer, mais il faut avoir le courage de mettre en place tout ça. »

Le grand débat sur l’avenir des Marquises continue et l’épouse de Gaston Flosse espère que les idées retenues se « refléteront sur le budget » qui doit être voté sous 90 jours. En attendant, d’autres rencontres de ce type devraient être organisées sur la Terre des hommes. Les travaux effectués lors de cette conférence devraient quant à eux être restitués sous peu.

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