Le ministre de la Santé était aux côtés des membres de la plateforme covid, ce mercredi, pour faire le point sur l’avancée du variant Omicron en Polynésie. 42 cas non Delta ont été détectés depuis la semaine du 6 décembre. Les trois prochaines semaines vont être déterminantes, avec les mouvements de voyageurs des vacances de Noël.
Selon les données dans les pays déjà touchés, Omicron est beaucoup plus contagieux que le variant Delta, mais provoque moins d’hospitalisations. Une bonne nouvelle pour les autorités du Pays qui s’estiment également mieux préparées pour faire face à une éventuelle nouvelle vague épidémique. « Nous sommes un peu mieux armés maintenant qu’il y a quelques mois, et nous savons qu’il ne faut pas perdre de temps, être réactif et donner de la souplesse au dispositif », a indiqué le ministre de la Santé, Jacques Raynal, lors de la conférence de presse organisée ce mercredi à la présidence, concernant l’avancée du variant Omicron. 42 cas ont été détectés depuis la semaine du 6 décembre, tous des cas importés. Hervé Varet, directeur de l’Institut Louis Malardé, a annoncé qu’une nouvelle procédure se mettra en place à l’aéroport d’ici la fin de l’année. Comme l’explique le ministre de la Santé.
Aujourd’hui, toutes les personnes arrivant au fenua sont testées avec l’antigénique et seules les prélèvements positifs sont retestés avec la technique du RT-PCR. Si rien encore n’a été décidé, les autorités s’orientent sur un test RT-PCR de tous les passagers à leur arrivée et un envoi personnalisé de leurs résultats (en moins de 48h), espérant les inciter à limiter leurs contacts et à ne pas partir dans les îles avant de les avoir reçus. Le Pays invite également fortement les voyageurs à choisir le test RT-PCR avant leur départ plutôt que l’antigénique qui est moins fiable. Seulement, il n’est pas toujours évident de réussir à avoir les résultats d’un RT-PCR dans les temps car les tests doivent dater de moins de 24 heures avant l’embarquement, une exigence des États-Unis. À l’arrivée au fenua, les personnes positives seront invitées à s’isoler chez elles ou dans un hébergement touristique. Le pays ne dispose que d’un seul centre d’isolement, l’hotel Tiare à Papeete. « Il n’y a pas d’autre moyen que de compter sur la responsabilisation des gens », dit le ministre de la Santé.
Toujours sur cette éventuelle nouvelle vague, il n’existe pas d’autres moyens pour s’en protéger que de respecter les gestes barrières et d’être vacciné, rappellent Jacques Raynal et les professionnels de la plateforme Covid. À ce propos, le schéma vaccinal à deux doses semble être insuffisant pour une protection maximale. Les autorités du Pays recommandent donc fortement de faire un rappel, ce qu’on appelle la troisième dose, qu’il est désormais possible de faire quatre mois après la deuxième. Une éventuelle quatrième dose est déjà évoquée. Jacques Raynal a rappelé que le virus de la grippe mute chaque année et grâce au génie génétique, les médecins sont capables de découvrir qu’elle sera la mutation de l’année suivante et donc de prévoir un vaccin efficace. « Il n’est pas impossible qu’en fonction de l’évolution de cette épidémie de Covid-19 et l’apparition de nouveaux variants, qu’on soit obligé de proposer à la population des rappels de vaccin. » Face à un virus qui ne veut pas disparaitre, il semble qu’on s’achemine vers une politique du « vivre avec ».