Au début de la crise du Covid-19, le 19 mars dernier, une pétition adressée au président du Pays demandait la création en Polynésie française d’une « réserve civique », sur le modèle de celle qui existe en métropole. Le gouvernement s’apprête à concrétiser l’idée et à en confier la mise en œuvre à la cellule de crise.
La pétition avait recueilli un peu plus de 500 signatures. Le but : « l’engagement bénévole et occasionnel de citoyens et étrangers résidents régulièrement sur le territoire, » en étant « acteur d’un ou plusieurs projets d’intérêt général, inspirés par les valeurs de la République, proposés par des organismes publics ou associatifs » dans une douzaine de domaines d’action comme la solidarité, l’insertion et l’accompagnement professionnel, l’environnement ou encore et, c’est le sujet du moment, « les interventions d’urgence en situation de crise ou d’événement exceptionnel. »
Un score relativement modeste, mais le message est passé : mercredi, on apprenait que le gouvernement prépare une plateforme en s’inspirant de plusieurs initiatives solidaires. Un fichier de bonnes volontés va être constitué sur le modèle du formulaire d’inscription de la page Facebook Je m’engage pour le fenua.
Plusieurs bénévoles ont déjà préparé la page Internet qui permettra les inscriptions à cette réserve civique. L’ estampille « Pays » va permettre à la solidarité de se mettre en place dans toute la Polynésie, espère Nicolas Perez qui avait lancé la pétition : « Comme je leur ai dit, tant que ça ne sera pas quelqu’un du gouvernement qui prendra la parole pour faire un appel, ce n’est pas moi Nicolas Perez avec ma page Facebook qui vais réussir à convaincre des gens à Pukapuka ou à Rurutu.»
La plateforme solidaire, qui pourra permettre une coordination entre bénévoles, associations, services du Pays et communes, devrait être en ligne en début de semaine prochaine.