Accusé en 2022 d’avoir utilisé à des fins personnelles des « biens des paroissiens » ou encore de « faire commerce de la messe », le prêtre de Taravao avait nié en bloc. Le Vatican, qu’il avait saisi d’un recours, a confirmé qu’il était « démis de toutes ses charges pastorales » et « frappé de suspension de tous les actes du sacrement de l’ordre ».
Le Père Noël Ato Nohotemorea n’a pas eu gain de cause au Vatican. Accusé en 2022 d’avoir utilisé à des fins personnelles des « biens des paroissiens » ou encore de « faire commerce de la messe », selon nos confrères de Tahiti Infos, le prêtre de Taravao disait être victime de rumeurs et avait fait appel à Tahiti et à Rome des sanctions prononcées contre lui. Malgré des manifestations en faveur du prêtre, l’évêché s’était refusé à préciser les accusations qui pesaient contre lui et à lever ces sanctions.
Dans un courrier du 20 mars dernier, rendu public dans le bulletin officiel de l’archidiocèse de Papeete mais qui ne précise pas plus les faits reprochés à l’écclésiastique, le Dicastère pour l’évangélisation de la Curie romaine, dirigé par le Pape lui-même, informe Mgr Cottenceau qu’après examen de la situation, l’Église confirme les sanctions prises au vu des comportements « graves et scandaleux » du Père Ato, et « rejette définitivement tous les recours présentés par le prêtre sans possibilité de tout appel ultérieur ». Le Dicastère évoque un homme « inflexible » qui « ne montre aucun signe de repentance » et qui ne « semble pas prêt à se réconcilier » avec sa hiérarchie directe. Il ajoute que tout acte de désobéissance future et d’indiscipline « inviterait à de nouvelles sanctions canoniques contre lui. »
Dans un décret daté du 25 mars, l’archevêque de Papeete l’a démis de « tous ses offices et charges » et déclaré vacantes les paroisses de Taravao, Toahotu et Vairao, ainsi que de Fakahina, Fangatau et Puka Puka.