Les gendarmes ont procédé ce mercredi matin à l’expulsion des membres du Polynesian Kingdom of Atooi qui occupaient le marae Arahurahu depuis près de quatre mois. Une expulsion qui s’est déroulée dans le calme.
Le 19 août, le Polynesian Kingdom of Atooi était convoqué au tribunal administratif suite à une requête en référé, déposée par le Pays, qui demandait leur expulsion du site du marae Arahurahu. Le 21 août, le tribunal administratif avait tranché et leur avait signifié de quitter les lieux sous peine d’une astreinte de 80 000 Fcfp par personne occupant les lieux et par jour de retard.
Un mois après, ce mercredi, ce sont 55 gendarmes accompagnés des mutoi de Paea qui ont procédé à l’expulsion des squatteurs royaux, environ une quarantaine de personnes, après les deux passages d’un huissier de justice, les 11 et 15 septembre, venu leur signifier de quitter les lieux. Une expulsion qui s’est déroulée dans le calme comme l’explique Frédéric Sautron, directeur de cabinet par intérim du haussariat, « dans le dialogue et le respect mutuel ».
Un site qui devrait être totalement libéré dans la journée et dont les accès seront désormais gardés jour et nuit, avec dans les premiers temps la présence quotidienne de la gendarmerie afin d’éviter la réoccupation.
Du coté du PKOA, plus précisément de Honu Pouira, le porte-parole, on prend les choses avec humour. « Ce matin on a vu débarquer la troupe de Marguerite Lai en noir qui sont venus pour nous chasser », toutefois il n’en démord pas, « nous sommes propriétaires de cette terre. »
Le PKOA compte déposer une plainte devant la « cour internationale de justice contre le commandant de la gendarmerie, le haut-commissaire, Édouard Fritch mais aussi contre le maire Antony Géros qui prône l’indépendance et qui nous envoie les forces de l’ordre pour mettre le peuple du fenua à la porte. C’est cela l’indépendance ? »
Quant au chef Miko, représentant le PKOA en Polynésie française, il estime que les évènements de ce matin sont « une violation internationale de la part de la République française, c’est inacceptable. »