Le Conseil économique, social, environnemental et culturel a rendu vendredi matin un avis favorable à l’interdiction des sacs en plastique à usage unique, en demandant toutefois à mettre l’accent sur la promotion des alternatives au plastique et sur le recyclage.
Ce texte est attendu depuis de nombreux mois et faisait presque office d’Arlésienne : le projet de loi du pays relatif aux dispositions spécifiques applicables aux produits utilisant du plastique… Plus simplement l’interdiction des sacs plastiques à usage unique. Le texte transmis au Cesec pour avis indique donc que le Pays souhaite qu’au 1er mars 2020 soit interdit tous les sacs oxo-fragmentables, tous les sacs de caisse à poignée en plastique léger ( de moins de 50 microns d’épaisseur) et tous les sacs à poignée en plastique léger destinés à l’emballage des fruits et légumes dans l’espace de vente. Et puis dans un second temps, dès le 1er juillet 2021, d’étendre l’interdiction à tout type de sacs en plastique et tout type de sacs possédant une fenêtre en plastique. Le texte prévoit également de rendre possible pour les consommateurs d’apporter leur propre contenants pour le service en vrac ou à la coupe. Le Pays y insère également « un principe de réduction à la source de l’utilisation des plastiques à usage unique par les producteurs, importateurs, distributeurs et leurs clients, et leur propose de rechercher des alternatives 100% biodégradables ».
A noter également des amendes et peines de prison à l’encontre de ceux qui ne respecteraient pas ces dispositions.
Le Cesec voudrait aller un peu plus loin
Dans son avis favorable, le Cesec se fend tout de même de quelques recommandations. Si le pays prévoit des exceptions en cas « d’exigence d’hygiène, de manutention ou de sécurité », le Cesec souhaite que « ces limitations soient le mois nombreuses possibles et que les critères le permettant soient soigneusement étudiés ».
Au rayon des mesures incitatives, le Cesec recommande de favoriser les producteurs de solutions alternatives pour développer cette filière. Et que l’ensemble des solutions de remplacement, de quelque nature qu’elles soient, puissent être compostables au niveau domestique, ou recyclables au niveau industriel.
Enfin, malgré des amendes, le Cesec s’interroge sur « le type de contrôle, les moyens de les effectuer notamment par la direction de l’environnement dont les effectifs ne sont clairement pas suffisants pour les exercer dans toute la Polynésie ».
Présent vendredi matin en tant qu’invité, le fervent militant environnementale, Jason, s’est dit satisfait de ce texte qui reste une première étape. Il faudra aller plus loin et rapidement.
Reste maintenant pour ce projet de loi du pays d’être adopté par l’Assemblée de Polynésie avant le mois de mars 2020, début supposé de la mise en place de l’interdiction.